mercredi 30 décembre 2009

L'ANTÉCHRIST par AUGUSTIN LÉMANN (3)

L’NTÉCHRIST
par AUGUSTIN LÉMANN (3)
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CHAPITRE TROISIÈME
Les champions de la Vérité chrétienne contre l'Antéchrist.
Ce qu'ils seront au point de vue de l'énergie de la foi, SAINT AUGUSTIN l'a exprimé dans ce cri d'admiration : «Que sommes-nous en comparaison des saints et des fidèles des derniers temps, puisque, pour les éprouver, DIEU déliera un ennemi (1), contre lequel, quoique enchaîné, nous ne pouvons lutter qu'avec de si grands dangers ? (2)» SAINT HIPPOLYTE a dit aussi : «O heureux ceux qui vaincront un tel tyran ! Ils seront, il faut l'avouer, plus illustres et plus héroïques que leurs devanciers (3)

Quels seront-ils donc ces héros de l'avenir ?

D'abord l'Église elle-même, l'Église militante, compacte dans sa hiérarchie, avec l'auguste personne de son Chef, avec ses évêques, ses prêtres, ses religieux, avec tous ses ministres. Aucune mesure, si savante, si oppressive soit-elle, n'aura la puissance de leur fermer la bouche. Lorsque le pèlerin, à la Ville des Papes, visite l'église souterraine de Sainte-Marie-in-Via-Lata, autrefois une prison, il y lit, non sans émotion, cinq mots gravés sur les murailles, reproduction de ceux que, dans ce lieu même, l'Apôtre SAINT PAUL écrivit à son disciple TIMOTHÉE

«La parole de DIEU ne s'enchaîne pas, Verbum Dei non est alligatum (4)». 

Lui-même, l'Apôtre SAINT PAUL, a été, de ce nouvel axiome, la démonstration vivante. Libre, il prêcha sur presque toutes les plages du monde alors connu ; prisonnier, il ne cessa jamais de prêcher.

La parole de DIEU ne s'enchaîne pas ! Des lèvres de l'Apôtre, ces mots se sont placés, depuis, sur celles de tous les membres de la hiérarchie catholique. Ils vibraient encore, il y a quelques années, sur les lèvres de ce vieil archevêque de Paris, de si douce et si grande mémoire, le cardinal GUIBERT, lorsque, à une circulaire ministérielle qui avait la prétention de réglementer les mandements des évêques, il fit cette calme et fière réponse : «Monsieur le Ministre, on n'enchaîne pas plus la parole d'un évêque, qu'on n'enchaîne un rayon de soleil».

La parole de DIEU ne s'enchaîne pas ! Ces mots seront encore, aux mesures que prendra l'Antéchrist, la réponse de l'Église. L'Église ! Ah ! Elle restera inébranlable dans la mission que lui a confiée son divin Fondateur : 

«Allez et enseignez toutes les nations... leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé. Et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation des siècles (5)». 

Enseigner la vérité chrétienne, l'enseigner à toutes les nations, l'enseigner tous les jours, l'enseigner jusqu'à la consommation des siècles, tels sont le précepte et la prophétie. Rien ne saurait en empêcher l'accomplissement. Et si les flots de la persécution, grossissant toujours, se mettent à monter et à monter encore, veut-on savoir ce qu'il adviendra de l'Église ?... À mesure que les eaux du déluge montaient, dit un texte mystérieux de la GENÈSE, l'arche, tranquille sur ses destinées, s'élevait de terre et montait dans le sublime : Elevaverunt arcam in sublime à terra (6)
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Le sublime ! Oui, voilà, pour l'Église, les effets des persécutions. Elle montait dans le sublime et parlait de plus haut, lorsque, au siècle de JULIEN L'APOSTAT, à l'injonction qui lui avait été faite de cesser tout enseignement, elle répondait par des voix qui se nommaient ATHANASE, GRÉGOIRE DE NAZIANZE, AUGUSTIN, JEAN CHRYSOSTOME ! L'Église montera encore dans le sublime, lorsque, dans la persécution de l'Antéchrist, la plus redoutable de toutes celles qu'elle aura subies, elle poursuivra sa mission avec une fermeté qu'a célébrée d'avance la parole magnifique du Père LACORDAIRE :


«Les princes, s'écriait un jour, dans la chaire de NOTRE-DAME DE PARIS, l'illustre dominicain, les princes pourront bien se réunir pour combattre les prérogatives de l'Église, les charger de noms flétrissants afin de les rendre odieuses, dire que c'est une puissance exorbitante qui perd les États : nous les laisserons dire, et nous continuerons à prêcher la vérité... Si l'on nous envoie en exil, nous le ferons en exil ; si l'on nous jette dans les prisons, nous le ferons dans les prisons ; si l'on nous enchaîne dans les mines, nous le ferons dans les mines ; si l'on nous chasse d'un royaume, nous passerons dans un autre. Mais si l'on nous chasse de partout, si la puissance de l'Antéchrist vient à s'étendre sur toute la face du monde, alors, comme au commencement de l'Église, nous fuirons dans les tombeaux et dans les catacombes. Et si enfin on nous poursuit jusque-là, si l'on nous fait monter sur les échafauds, dans tout noble cœur d'homme nous trouverons un dernier asile, parce que nous n'aurons pas désespéré de la vérité, de la justice et de la liberté du genre humain (7)».

Le second champion de la vérité chrétienne contre l'Antéchrist sera une phalange de Docteurs, suscités de DIEU pour ces temps d'épreuve. Jamais les docteurs, astres bienfaisants, n'ont manqué à l'Église. Mais ce qu'il y aura alors de particulier, c'est que cette phalange de docteurs recevra, pour le soutien et la consolation des bons, une plus grande intelligence de nos Saintes Écritures. Le prophète DANIEL en a fait l'annonce dans un autre passage de son livre, également consacré à la persécution de l'Antéchrist : 

«Les impies, dit-il, agiront avec impiété, et tous ces impies n'auront pas l'intelligence, mais ceux qui auront la science de Dieu comprendront (8)».

Ce qui signifie que tandis que les impies, frappés d'aveuglement, accompliront les dernières prophéties, comme autrefois les Juifs, sans les comprendre, les docteurs de l'Église, inondés de nouvelles lumières et pénétrant les passages les plus obscurs de ces prophéties, y trouveront l'explication des événements de cette époque, et, prémunissant les fidèles contre les artifices de l'Antéchrist, ils les maintiendront dans la fermeté et la confiance, dans l'attachement à l'Église et à ses divins enseignements, au prix même de la vie. Sous cette parole de feu des docteurs de vérité, l'enseignement chrétien, si persécuté, si traqué qu'il puisse être, brillera encore d'un tel éclat, et un si grand nombre lui devront leur persévérance, que le même prophète DANIEL, dans une description sommaire de la vie future, tracée d'une manière rapide, fait exception à l'égard de ces docteurs des derniers âges ; il s'arrête devant eux, et les montrant du doigt : «Ceux, dit-il, qui en auront instruit plusieurs dans la justice brilleront comme des étoiles dans des éternités sans fin (9)».

Le troisième champion de la vérité chrétienne contre l'Antéchrist sera le peuple chrétien demeuré fidèle. Il en fut ainsi chez le peuple juif, au temps de la persécution d'ANTIOCHUS.

«Le peuple qui connaît son DIEU s'attachera à la Loi et l'observera (10).» 

Le peuple qui connaît son DIEU ! À l'opposé des apostats, il y aura donc un peuple de fidèles, et ce peuple de fidèles se montrera hautement, énergiquement attaché à la Loi. 

«Croyons, dit SAINT AUGUSTIN, que ni les conversions, ni les apostasies ne manqueront à l'Église ; mais les parents, pour faire baptiser leurs enfants, et les nouveaux fidèles, déploieront tant de force, qu'ils triompheront du diable déchaîné ; et tout, ruses plus perfides, efforts plus violents que jamais, tout échouera contre la vigilance de leur sagesse et la force de leur patience... Car, s'il faut avouer que la charité d'un grand nombre doit se refroidir à la vue de l'iniquité triomphante, et que, par des persécutions inouïes, des ruses jusqu'alors inconnues, le démon, libre de ses chaînes, doit entraîner la chute de beaucoup qui ne sont pas écrits au livre de vie ; il faut croire aussi que non seulement ceux dont la foi sortira victorieuse de l'épreuve de ce temps-là, mais plusieurs même du dehors, aidés de la grâce de DIEU et de la considération des Écritures qui prédisent la fin des temps dont ils sentiront l'approche, trouveront alors plus de fermeté pour croire ce qu'ils ne croyaient pas, et plus de force pour vaincre le diable déchaîné (11)

Mais voici la merveille : La prophétie de DANIEL ajoute :

«Et les docteurs du peuple en instruiront beaucoup, et ils tomberont sous le glaive, par la flamme, par la captivité, et par des brigandages prolongés (12).» 

Remarquable est cette expression : les docteurs du peuple ! Mais quoi ! Ce titre de «docteurs» que décerne le prophète, n'est-il pas réservé dans l'Église ? Ne demeure-t-il pas l'apanage des intelligences d'élite qui ont consumé leurs veilles à l'acquisition, souvent ardue, de la vérité ? On dit : les docteurs de l'Église, mais les docteurs du peuple ?... Admirons les délicatesses divines : Ce titre de docteur, juste récompense du talent uni au travail, l'ESPRIT-SAINT l'attribue également, et avec infiniment de justesse, à des petits parmi le peuple que la grandeur de leur foi a transformés en apôtres. Qui n'en a rencontré sur son chemin de ces docteurs du peuple ? Quelque obscur ouvrier, une humble servante, des enfants même. Il tombait de leurs lèvres comme des jets de lumière : c'est l'amour qui les faisait jaillir, l'amour qui voit aussi loin, souvent plus loin que l'intelligence. Autour du berceau de sa foi, notre ville de LYON a entendu de ces docteurs du peuple, et depuis, dans sa reconnaissance, elle n'a plus séparé l'humble BLANDINE du grand saint IRÉNÉE ! Ce sera aussi dans ces docteurs du peuple que l'Église des derniers âges rencontrera une de ses principales forces, pour tenir tête à l'Antéchrist. Apôtres intrépides des vérités chrétiennes, ils les feront retentir dans les ateliers et les échoppes, dans les carrefours et les campagnes. Aussi l'Antéchrist les aura-t-il en haine, les tenant comme l'un des plus grands obstacles à l'établissement de son règne tyrannique. Il les poursuivra avec férocité. Les uns tomberont sous le glaive, les autres par la flamme, par la captivité et des brigandages prolongés. Quel sera le nombre de ces enfants du peuple à la fois docteurs et martyrs... Le Seigneur s'en est réservé le secret. Mais si vaste que puisse être le champ de leurs combats, saluons-les d'avance : les fils du peuple y seront tombés par la cause du CHRIST et de ses vérités ! Trois champions ont déjà passé sous notre regard : l'Église, les docteurs, le peuple fidèle. Reste un quatrième champion, ménagé comme secours extraordinaire, et dont on ne peut parler qu'avec une certaine réserve, à cause du mystère qui l'entoure : c'est le retour et la prédication simultanée d'ÉNOCH et d'ÉLIE, désignés probablement dans l'APOCALYPSE sous le nom des DEUX TÉMOINS (13).

Voici ce qu'on en peut dire, d'après la Tradition et l'Écriture :
a) II est certain qu'ÉNOCH et ÉLIE ne sont pas morts, ÉNOCH «ayant été enlevé pour qu'il ne goûtât point la mort», ce sont les expressions de SAINT PAUL (14), et ÉLIE ayant disparu du côté du ciel «sur un char à chevaux de feu (15)». Tous les Pères sont d'accord sur ce point.
b) Il est également certain que, tenus ainsi en réserve dans un lieu connu de DIEU seul, ÉNOCH et ÉLIE doivent revenir pour prêcher au milieu des hommes : « ÉLIE doit en effet revenir et il rétablira toutes choses» (16), a dit Notre-Seigneur lui-même ; et le livre de l'ÉCCLÉSIASTIQUE affirme d'ÉNOCH : «qu'il a été transporté dans un paradis, pour apporter de là la pénitence aux nations» (17). Aussi BELLARMIN a-t-il pu conclure : «Nier l'avènement futur et personnel d'ÉLIE, c'est une hérésie ou une erreur qui approche de l'hérésie (18).» Et BOSSUET, non moins affirmatif, s'écrie : «Il faut être plus que téméraire pour improuver la tradition d'ÉNOCH et d'ÉLIE à la fin des siècles(19)
Vie toujours permanente d'ÉNOCH et d'ÉLIE, retour de l'un et de l'autre au milieu des hommes, pour y prêcher la pénitence et raviver la foi, voilà donc deux points certains.

Mais à quand l'époque précise de ce retour ?

C'est là que la réserve dont nous parlions tout à l'heure est commandée. Et cependant la Tradition catholique presque tout entière s'accorde à placer ce retour au temps de l'Antéchrist, et à reconnaître ÉNOCH et ÉLIE dans les deux fameux témoins de l'APOCALYPSE, auxquels incombera l'enviable et glorieuse mission de combattre en face le fils de perdition.

Voici ce célèbre passage de l'APOCALYPSE :

«Et je donnerai mission à mes DEUX TÉMOINS, et ils prophétiseront pendant mille deux cent soixante jours, revêtus de sacs. Ce sont les deux oliviers et les deux candélabres qui se trouvent en présence du Seigneur de la terre. Et si quelqu'un veut leur nuire, un feu sortira de leur bouche, et dévorera leurs ennemis ; et si quelqu'un veut les offenser, il périra de la même manière. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, pour qu'il ne pleuve pas durant les jours de leur prophétie : et ils ont sur les eaux le pouvoir de les changer en sang, et de frapper la terre de toute sorte de plaies, toutes les fois qu'ils le voudront. Et lorsqu'ils auront achevé leur témoignage, la Bête, qui monte de l'abîme, leur fera la guerre, les vaincra et les tuera (20)

Il est de toute évidence que l'APOCALYPSE, en cet endroit, parle de DEUX TÉMOINS, prédicateurs au milieu des hommes et antagonistes de la Bête, antagonistes de l'Antéchrist ; mais parce que, fidèle à la trame de mystère qui va de sa première à sa dernière page, l'APOCALYPSE ne nomme pas expressément ces DEUX TÉMOINS, tout en les désignant suffisamment, ici encore s'impose l'obligation de la réserve. Mais, nous le répétons, la Tradition catholique presque tout entière s'accorde à les nommer, et, de sa grande voix, elle crie : les DEUX TÉMOINS, antagonistes de l'Antéchrist, seront ÉNOCH et ÉLIE ! Le cadre restreint de ce travail ne nous permet pas de rapporter ici ces monuments de la Tradition ; mais les grands commentateurs bibliques, tels que CORNELIUS A LAPIDE et ESTIUS, les tiennent à la disposition de nos lecteurs et, à la suite des témoignages cités, ils pourront lire ces lignes : «Qu'ÉNOCH et ÉLIE soient encore vivants, et qu'ils doivent l'un et l'autre, avant le jugement, prêcher contre l'Antéchrist, c'est l'ancienne tradition de l'Église à laquelle la plupart des Pères rendent témoignage : «Vetus est Ecclesiæ traditio, cujus plerique Patres etiam meminerunt (21).» Et avant ESTIUS et CORNÉLIUS, SAINT THOMAS avait déjà écrit :

«ÉNOCH a été enlevé dans un paradis terrestre, où la croyance le fait vivre conjointement avec ÉLIE jusqu'à l'avènement de l'Antéchrist (22)

Les deux grands témoins de l'Évangile, au temps de l'Antéchrist, seront donc, tout nous autorise à le croire, ÉNOCH et ÉLIE : envoyés, l'un, aux chrétiens prévaricateurs pour les reprendre ; l'autre, aux Juifs incrédules pour les rappeler. À celui-là, plus particulièrement les Nations ; à celui-ci, les restes de JACOB ; mais à tous deux la prédication de l'Évangile ; à tous deux la défense de la vérité chrétienne.

Et alors, sous le tonnerre de ces deux voix dominant les mugissements de la tempête, quel spectacle digne des regards du Ciel ! Ce n'est plus seulement l'Église, avec ses ministres, ses docteurs et ses fidèles qui fait retentir le CREDO des vérités chrétiennes, ce sont encore les siècles du passé qui ressuscitent et entrent en lice pour proclamer JÉSUS-CHRIST. Les siècles de la Loi de nature, représentés par le patriarche ÉNOCH ! Les siècles de la Loi écrite, représentés par le prophète ÉLIE ! Siècles de la Loi de nature et siècles de la Loi écrite, les voici qui donnent la main aux siècles de la Loi de grâce, et se dressant tous ensemble en face de l'Antéchrist, qui résume, lui aussi, toutes les hérésies, tous les schismes, toutes les persécutions du passé, ils lui crient et ils crient à toutes les extrémités de la terre : JÉSUS-CHRIST est DIEU ! Lui seul est le Rédempteur !... Ne sera-ce pas l'Église s'élevant encore dans le sublime, Elevaverunt arcam in sublime a terra (23)

(1) «Et (angelus) apprehendit draconem, serpentem antiquum, qui est diabolus et satanas ; et ligavit eum per annos mille, et post hoec oportet illum solvi modico tempore» (APOCALYPSE XX, 2-3.) 
(2) SAINT AUGUSTIN Cité de DIEU liv. XX, n° 8 
(3) SAINT HIPPOLYTE De consum. mundi 
(4) II TIMOTHÉE II, 9 
(5) SAINT MATTHIEU XXVIII, 19, 20.
(6) GENÈSE VII, 17. « Multiplicatoe sunt aquoe, et eleraverunt arcam in sublime a terra
(7) LACORDAIRE VIe conférence : Des rapports de l'Église avec l'ordre temporel, t. II, p.111, Paris, 158 
(8) DANIEL XII, 10 
(9) DANIEL XII. 3 
(10) Id., XI, 32 
(11) SAINT AUGUSTIN Cité de DIEU liv. XX, n° 8
«
Erunt ergo multi electi qui non vincentur, et in quibus Ecclesia manebit. Et ideo in Apoc. semper ponitur illa limitatio : Adoraverunt bestiam omnes qui inhabitant terram, quorum non sunt nomina scripta in libro vitæ. Patres etiam supra citati supponunt tunc futuros esse multos, et eximios martyres, qui usque ad mortem erunt in fide constantes ; ergo pari modo in montibus et speluncis perseverabunt multi confessores, qui superstites manebunt post mortem Antichristi. At in eis non deficiet usus sacramentorum et sacrificii Eucharistici in locis abditis. Persecutores enim non poterunt hæc auferre, nisi in eorum cognitionem venerint ; non permittet autem Deus dæmonem aut omnia Sanctorum abdita loca perlustrare, aut persecutoribus revelare »(SUAREZ De Antichristo, sect. VI, n° 5.)
(12) DANIEL XI, 33
(13) APOCALYPSE XI, 3-13
(14) HÉBREUX XI, 5
(15) IV ROIS II, 11 ; ÉCCLÉSIASTIQUE XLVIII, 9
(16) SAINT MATTHIEU XVII, 11.- Voir encore MALACHIE V, 5 ; ÉCCLÉSIASTIQUE XLVIII, 10
(17) ÉCCLÉSIASTIQUE XLIV, 16
(18) BELLARMIN De Rom. Pont., lib. III, c. VI.
(19) BOSSUET Préface à l'Explic. de l' APOCALYPSE XV
(20) APOCALYPSE XI, 3-7
(21) ESTIUS In ÉCCLÉSIATIQUE XLIV, 16 ; XLVIII, 10 ; In APOCALYPSE XI, 1-7 ; -Corn, a Lap., In ÉCCLÉSIASTIQUE et APOCALYPSE
(22) SAINT THOMAS Summa Theol., pars IIIa, q. XLIX, a. 5, ad 2°
(23) GENÈSE VII, 17

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CHAPITRE QUATRIÈME
L'époque de la venue de l'Antéchrist incertaine et sa fixation interdite.
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En quelle année du monde l'Antéchrist fera-t-il son apparition ?
Nul ne saurait l'indiquer, la Tradition et l'Écriture étant muettes sur ce point. DIEU seul a la connaissance de cette année et de l'heure. Son secret, il se l'est réservé. Toutes les investigations ont donc échoué. Il y a une borne, elle reste infranchissable. L'apôtre SAINT PAUL, écrivant de l'Antéchrist aux THESSALONICIENS, a fait allusion à cette borne dans les expressions suivantes : 

«Afin qu'il se manifeste en son temps, Ut reveletur in suo tempore (1)

À quelle époque du monde ce temps arrivera-t-il ? L'apôtre SAINT PAUL ne l'ayant pas indiqué, mais s'étant servi d'une expression indéterminée, l'Église, conduite par l'ESPRIT-SAINT et toujours prudente, n'a rien ajouté et n'ajoutera rien à la brève indication de l'Apôtre. Respectueuse de sa réserve, elle s'est abstenue de soulever le voile et de regarder au-delà.

Bien plus, afin de couper court à des indiscrétions qui s'étaient produites, elle n'a pas hésité à défendre sous peine d'excommunication d'annoncer pour époque déterminée la venue de l'Antéchrist ou le jour du Jugement dernier. C'est sous LÉON X, en l'an 1516, le 14 des Calend. de janvier, au Ve concile oecuménique de Latran (sess. XI, Constit. Supernæ majestatis præsidio) que ce décret, dont voici la teneur, a été porté :

«Nous ordonnons à tous ceux qui exercent la charge de la prédication ou qui l'exerceront dans l'avenir qu'ils ne présument pas de fixer dans leurs prédications ou dans leurs affirmations un temps déterminé pour les maux futurs, soit pour l'avènement de l'Antéchrist, soit pour le Jugement : attendu que la Vérité dit : Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité : ceux donc qui, jusqu'à présent, ont osé émettre de pareilles choses, ont menti, et il est avéré que, par leur fait, un grand dommage a été porté à l'autorité de ceux qui prêchent sagement (2).»

Les motifs de cette défense sont indiqués dans son texte :

D'abord, le respect dû à la conduite de DIEU. Il est le maître absolu du temps et de ce qui s'y passe ; il ne convient donc pas que les hommes veuillent connaître d'avance, d'une façon indiscrète, le résultat de ses décrets éternels. Leur règle de conduite, à l'égard de ces décrets éternels, est celle qu'a tracée l'auteur inspiré de l'ÉCCLÉSIASTIQUE :

«Ne recherche pas ce qui est au-dessus de toi, et ne scrute point ce qui surpasse tes forces... N'étends pas ta curiosité à toutes les œuvres de DIEU (3)».

Ce respect dû aux décrets et aux œuvres de DIEU, la plume de SAINT AUGUSTIN l'a exprimé dans cette admirable sentence :

«Honore ce que tu ne comprends pas encore, et honore-le d'autant plus que les voiles sont plus nombreux. Plus quelqu'un est digne d'honneur et plus aussi les portières sont multipliées dans sa demeure. Les voiles commandent l'honneur dû au secret, et ils se lèvent pour ceux qui savent honorer (4)».

Le second motif de la défense est d'éviter aux fidèles des préoccupations troublantes, danger pour les devoirs à remplir à l'heure présente. Qu'on se rappelle la frayeur des THESSALONICIENS que SAINT PAUL fut obligé de rassurer : 

«Nous vous conjurons, mes Frères, de ne point vous laisser troubler ni épouvanter... comme si le jour du Seigneur était proche (5)».

Et après avoir tracé le portrait de l'Antéchrist au chapitre II de son épître, l'Apôtre le fait suivre, au chapitre III, de ce conseil :

«Nous apprenons que quelques-uns parmi vous se conduisent d'une manière inquiète, ne travaillant pas, mais n'agissant que pour satisfaire leur curiosité. Or, nous ordonnons à ces personnes, et nous les conjurons par le Seigneur JÉSUS-CHRIST, de manger leur pain en travaillant paisiblement (6)».

Le troisième motif est d'empêcher les scandales, toujours au détriment des âmes. Car lorsque l'événement ne justifie pas les prédictions hasardées, ceux qui sont faibles dans la foi en prennent occasion de mépriser les prophéties réelles de l'Écriture et d'en douter. Ainsi en a-t-il été plus d'une fois en divers temps ; et l'histoire ecclésiastique a dû enregistrer les noms de plusieurs de ces rêveurs qui avaient eu l'audace d'annoncer pour une époque déterminée l'avènement de l'Antéchrist ; par exemple :
- Un jeune Parisien visionnaire annonça publiquement dans une chaire de Paris, vers 960, que l'Antéchrist apparaîtrait à la fin de l'an 1000. Il fut combattu victorieusement par ABBON, le futur abbé DE FLEURY (7).

- FLUENTINUS DE FLORENCE, condamné en 1105 par PASCAL II ;

- ARNOLD DE VILLENEUVE, condamné en 1311. Il avait fixé l'avènement et la persécution de l'Antéchrist à l'année 1377 ;

- BARTHÉLÉMY IANOUESIUS que le pape URBAIN V condamna pour avoir fixé cet avènement au jour de la Pentecôte de l'an 1360 ;
- NICOLAS CUSIN l'annonça pour les années 1700 ou 1734 ;

- MAMMÈRE BRUSCHIUS, pour 1589 ou 1643 ;

- JÉRÔME CARDANE, pour l'année 1800 ;

- M. d'HÉDOUVILLE, entre 1952 et 1953 ;

- L'auteur anonyme des Précurseurs de l'Antéchrist, pour l'année 1957 ;

- L'abbé MAITRE place la fin du monde à la fin du XXe siècle ou dans le courant du XXIe.

Ces exemples ne sont-ils pas une démonstration de la sagesse de l'Église dans la défense qu'elle a faite de fixer une date déterminée soit pour cet avènement, soit pour la fin du monde ? (8)

Est-ce à dire qu'elle défende également d'émettre des conjectures ? Non : la défense portée par le Vème Concile œcuménique de LATRAN ne va pas jusque-là. Elle n'atteint seulement que toute date fixe. Les généralités, les conjectures prudentes, l'indication des signes précurseurs restent choses permises, à l'exemple de certains Pères et d'éminents Docteurs qui ne s'en sont pas fait faute.

- EUSÈBE «signale l'avènement de l'Adversaire, lequel aura la liberté d'assiéger l'Église du Christ (9)».

- JUDA CYR, autre historien ecclésiastique, croit que l'avènement de l'Antéchrist est proche (10).

- TERTULLIEN parle de l'Antéchrist qui s'approche : « Antichristo jam instante  (11)».

- SAINT CYPRIEN : «Vous devez tenir pour certain que le temps de l'affliction a commencé, que la fin du siècle et le temps de l'Antéchrist approchent (12)».

- SAINT HILAIRE avertit de l'Antéchrist imminent : «imminentis Antichristi (13)».

- SAINT BASILE : «Ne sommes-nous pas à la neuvième heure ? N'est-ce pas l'apostasie ? Afin qu'ensuite se manifeste l'Impie, ce fils de perdition ? (14)»

- SAINT AMBROISE : «Parce que nous sommes arrivés au déclin du siècle, certaines maladies en sont les signes. La maladie du monde, c'est la faim ; la maladie du monde, c'est la peste ; la maladie du monde, c'est la persécution (15)».

- SAINT JÉRÔME : «Nous ne prenons pas garde que l'Antéchrist approche (16)».

- SAINT BERNARD décrivant les impiétés de son siècle jette ce cri d'alarme : « Il ne reste plus qu'à voir l'homme de péché, le fils de perdition, faire son apparition (17)».

- SAINT GRÉGOIRE LE GRAND : «Le roi de superbe est proche, «Rex superbiæ prope est (18)»
D'autres citations pourraient être apportées. Qui ne connaît, du reste, la fameuse homélie de ce grand Pape SAINT GR
ÉGOIRE sur «les signes de la fin du monde», homélie que l'Église, chaque année, replace sous les yeux des prêtres et des fidèles, le premier dimanche de l'Avent, pour leur rappeler la fin des temps. De ces signes précurseurs, SAINT GRÉGOIRE constate que les uns sont accomplis, et que les autres ne tarderont pas à l'être. « Ex quibus profecto omnibus alia jam facta cernimus, alia in proximo ventura formidamus (19)

Comme on a pu le constater, aucun des Pères cités ne s'est permis de fixer une date déterminée pour l'avènement de l'Antéchrist ou de la fin du monde. Ils demeurent tous dans des généralités, ils rappellent les signes, ils conjecturent ; ils ne fixent rien. Leur manière de prêcher ou d'écrire est conforme aux annonces à la fois nettes et prudentes de Notre-Seigneur lui-même et de son apôtre SAINT PAUL. Aux chapitres
SAINT MATTHIEU XXIV-XXV, Notre-Seigneur annonce nettement la fin du monde, il en donne les signes précurseurs, mais il ne fixe pas de date. À l'exemple de son Maître, SAINT PAUL, au chapitre II de la IIe épître aux THESSALONICIENS, annonce nettement l'Antéchrist, mais il ne fixe pas de date à son avènement ; il se borne à indiquer le signe précurseur de cet avènement : l'APOSTASIE : Discessio primum et revelatus fuerit homo peccati (20).

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(1) II THESSALONICIENS II, 6
(2) Mandantes omnibus, qui hoc onus prædicationis sustinent, quique in futurum sustinebunt, ut tempus quoque præfixum futurorum malorum, vel Antichristi adventum, aut certum diem Judicii prædicare, vel asserere nequaquam præsumant : cùm Veritas dicat : Non est vestrum nosse tempora vel momenta, quæ Pater posuit in sua potestate : ipsosque qui hactenus similia asserere ausi sunt, mentitos, ac eorum causa, reliquorum etiam rectè prædicantium auctoritati non modicum detractum fuisse constet » (Cit. ap. Ferraris, Prompta bibl., verbo Prædicare. - Mansi, Sacrorum Conciliorum collectio, t. XXXII, p. 945-947.)  
(3) ÉCCLÉSIASTIQUE III, 22-24
(4)«Honora quod nondum intelligis et tanto magis honora quanto plura vela cernis. Quanto enim quisque honoratior est, tanto plura vela pendent in domo ejus. Vela faciunt honorem secreti ; sed honorantibus levantur vela » (SAINT AUGUSTIN, Serm LI, 5.)  
(5)  II THESSALONICIENS II, 1-2
(6) Id., III, 11-12.  
(7) Abbonis apologeticum apud Migne, Patrol, lat., t. CXXXIX, c. 162. (8) Parmi les auteurs qui ont fixé une date à l'avènement de l'Antéchrist, nous avons eu la surprise de rencontrer le vénérable serviteur de DIEU BARTHÉLÉMI HOLZHAUSER, restaurateur de la discipline ecclésiastique en ALLEMAGNE, fondateur de l'Association des Prêtres séculiers vivant en communauté, décédé le 20 mai 1658. Auteur d'une Interprétation de l'APOCALYPSE très en vogue en ALLEMAGNE, et où il y a certainement de très belles et très émouvantes pages, HOLZHAUSER a écrit les lignes suivantes : 
«Au milieu de l'année de Jésus-christ 1855, dans le dix-neuvième siècle, naîtra l'Antéchrist, et il vivra cinquante cinq ans et demi. Et c'est dans les trois dernières années de sa vie et pendant les six derniers mois, c'est-à-dire pendant trois ans et demi qu'il sévira dans la plus grande fureur contre la chrétienté, et que, d'accord avec son faux prophète l'antipape, il exterminera l'Église, dispersera le troupeau de JÉSUS-CHRIST, vaincra et tuera tous les fidèles par la puissance qui lui aura été donnée pour quarante deux mois sur toute tribu, sur tout peuple, sur toute langue et sur toute nation, pour faire la guerre contre les saints de DIEU, et pour les vaincre durant le temps qu'il sera assis dans la plénitude de son règne. Ainsi donc, en l'an 1911, le fils de perdition sera tué au milieu de la cinquante-sixième année de sa vie par le souffle, c'est-à-dire par la parole qui sortira de la bouche de JÉSUS DE NAZARETH crucifié», (Interprétation de l'APOCALYPSE, 3e édit., t. II, pag. 120, Paris, 1872 ; librairie Louis Vivès.) - 
Si la cause de béatification du vénérable serviteur de DIEU doit se poursuivre, que ces lignes ne soient pas un obstacle. L'honorable Promoteur de la foi voudra bien examiner de quel esprit elles émanent. Dans le cas où elles ne seraient qu'une interprétation personnelle, ne pourrait-on pas invoquer, en faveur de leur auteur, l'ignorance du décret du Ve CONCILE DE LATRAN, c'est-à-dire la bonne foi. 
Errare humanum est, surtout lorsqu'il s'agit d'un décret recouvert d'une poussière séculaire, et ignoré d'un grand nombre dans l'Église. Si nous avons pris la liberté de remettre ce décret en évidence, c'est afin que, dans les temps troublés devenus ceux de l'Église et de la société humaine, les âmes se tiennent en garde contre des calculs de nature à les inquiéter. 
(9) EUSÈBE Hist. eccl., lib. V, c. I.  
(10) EUSÈBE Hist. Eccl., lib. V, c. VI. 
(11) TERTULLIEN lib. De fuga in persecutione, c. XII.  
(12) SAINT CYPRIEN Epist. LVI ad Thibaritanos.  
(13) HILARION Lib. contra Auxentium.  
(14) SAINT BASILE Epist. LXXI, ad Alexandrinos.  
(15) SAINT AMBROISE Oratio in obit. Satyri fratris.  
(16) HIÉRONYME Epist. II, ad Ageruch.  
(17) SAINT BERNARD Serm. 6 in psalm. 90. 
(18) SAINT GRÉGOIRE Mag, Epist. XXXVIII, ad Joan. Constantin. episc.  
(19) Id., Homil. I, in Evang.  
(20) II THESSALONICIENS II, 3