jeudi 18 mars 2010

VÉNÉRABLE CONCEPTIÓN CABRERA DE ARMIDA - II



II - VÉNÉRABLE

http://1.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S2YGxQlTz9I/AAAAAAAABvo/gCemn0pfDpU/s200/IRHT_038955-p.jpgONCEPTIÓN
CABRERA DE ARMIDA

SURNOMMÉE
LA GRANDE CONCHITA
(1862/1937)
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INCARNATION DU VERBE ET RÉDEMPTION

 

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INCARNATION DU VERBE
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L’ÂME DU CHRIST SOUS LA MOTION DEL'ESPRIT-SAINT
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Le CHRIST est le chef-d’œuvre de l'ESPRIT-SAINT. Comme VERBE, il est avec le PÈRE, son Principe éternel. L'ESPRIT-SAINT reçoit tout du FILS : son Être et ses perfections infinies. Il est l'Amour en Personne qui procède indivisiblement du PÈRE et du FILS dans l'Unité de la TRINITÉ.

Mais, en tant qu'homme, JÉSUS a tout reçu de l'
ESPRIT-SAINT : son incarnation, son être, sa vie, son action sur tous les membres de son Corps mystique.
«Tous les mouvements de mon âme en tant qu'homme ont été inspirés et accomplis sous la motion de l'ESPRIT-SAINT. C'est Lui qui animait mes facultés, mes sens, ma volonté, les gardant en sa possession pour la gloire du Père à qui, Moi, je rapportais tout.....L'ESPRIT-SAINT aime mon humanité avec une incomparable prédilection....Si tu savais avec quelle délicatesse, quelle tendresse, et quelle splendeur l'ESPRIT-SAINT orne mon âme, mes facultés, mes sentiments, mon corps et mon cœur ! Plus encore qu'une mère, il est tout Amour. 
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Il a déployé sa puissance et toutes ses richesses à me former dans le sein de MARIE, comme un parfait modèle de tout ce qui est beau, pur et saint. Toutes les richesses et trésors qui ornent mon Cœur, je les dois à l'ESPRIT-SAINT.

Je n'aime pas que l'on prenne la dévotion à mon Cœur comme une fin, mais seulement comme un moyen pour s'élever jusqu'à ma Divinité, comme un degré pour atteindre l'
ESPRIT-SAINT puisque c'est lui qui a créé, formé et enrichi mon Cœur d'homme, qui a déposé en lui toutes les délices de mon amour mais aussi toutes les souffrances intérieures et la manière de souffrir l'expiation universelle pour le pardon de l'humanité coupable.

Le cœur de l'homme et son corps avaient péché : il fallait un autre cœur et un autre corps unis à la puissance d'un DIEU pour donner satisfaction à cet Autre qu'est
DIEU.

Ce plan, cette action, cette fin salutaire, glorificatrice de mon humanité et du salut du monde, on les doit à l'
ESPRIT-SAINT»
(29 janvier 1915)
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LA PREMIÈRE PLACE DANS L’ÉGLISE
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Ainsi, dans un tour d'horizon grandiose, le Seigneur découvrait à CONCHITA la place unique et primordiale du SAINT-ESPRITdans les œuvres de DIEU. L'ESPRIT-SAINT était là avant la création dans les conseils de la TRINITÉ, orientant avec le PÈRE et le FILS le sens du destin du monde. L'ESPRIT était là, préparant la venue du FILS et la réalisant au moment de l'Incarnation du VERBE, toujours présent et agissant dans son Église jusqu'à la fin des siècles.
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«Le SAINT-ESPRIT prenait une part extrêmement active à l'élaboration du plan éternel de la Rédemption ; puis, en son temps il réalisa l’œuvre de l'Incarnation, après avoir éclairé les prophètes en la leur annonçant. Durant ma vie d'homme c'est Lui qui me soutenait, c'est Lui qui présentait à mon PÈRE mon expiation infinie et touchait les âmes, les attirant vers la Vérité que Je suis moi-même. J'avais promis de L'envoyer et je l'ai fait, car, en chacun de ses actes, dans ses sacrements et son action infaillible, l'ESPRIT-SAINT occupe dans mon Église la première place»
(28 janvier 1915)
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La piété de CONCHITA est essentiellement dogmatique. Elle aime contempler la MÈRE DE JÉSUS dans le plan éternel de DIEU et dans son déroulement historique à travers les principaux mystères du salut. Son regard de foi la découvre déjà dans sa préexistance éternelle dans la pensée de la TRINITÉ.

Le Seigneur lui expliquait ainsi ce mystère :
«Pour toi, il n'existe que le moment présent ; pour DIEU, tout est préexistant. MARIE existait déjà, joie de toute la TRINITÉ qui l'avait formée dans sa Pensée. Elle constituait déjà ses délices. Déjà, MARIE était la Reine du ciel.

Elle était belle de la beauté de
DIEU. Elle était VIERGE de la virginité féconde de la TRINITÉ , créature sans la moindre tache et toute parfaite, âme préservée déjà, dès le sein du PÈRE, appelée à n'être jamais souillée ni même effleurée par la moindre ombre du péché. Déjà, dès cette éternité, elle était Fille, Épouse et Mère, les Trois Personnes divines trouvant leur complaisance dans cette œuvre parfaite qui devait émerveiller le ciel et la terre pour tous les siècles. Quelle grandeur en MARIE, dans la multitude de ses perfections, mais par-dessus tout dans cette œuvre de l'incarnation virginale du VERBE, préparée dès l'éternité.

La
TRINITÉ aimait avec passion cette créature incomparable, et voilà pourquoi le VERBE s'est fait chair. Il l'a préparée avec toutes les grâces et les faveurs de l'ESPRIT-SAINT, avec la prodigalité d'un DIEU, venant faire d'elle son temple vivant»
(23 juillet 1906)
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L’ÉGLISE DU VERBE INCARNÉ
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«L’Église a jailli de mon Cœur sur la Croix ; c'est de là que naquit l’Église si pure et belle, de mon côté, comme ÈVE naquit du côté d'ADAM, afin qu'Elle soit Mère de tous les chrétiens, de toutes les âmes, pour les sauver par les mérites infinis que J'ai déposés en son sein immaculé» (14 mars 1928)

Ce thème classique et fondamental de l’ecclésiologie est contemplé par CONCHITA dans l'optique caractéristique de sa propre grâce. L'expression «Croix» a une résonance infiniment personnaliste. La Croix signifie avant tout, le CHRIST crucifié, le CHRIST Prêtre et victime qui par amour s'offre au PÈRE pour notre salut. La Croix désigne aussi le chrétien qui veut se configurer au CHRIST en identifiant ses sentiments les plus intimes avec les siens, et fréquemment, CONCHITA affirmera que l'authentique chrétien doit être une «Croix vivante»

Bien plus, la Croix qui a donné naissance à l’Église n'est pas seulement la croix externe et visible qui fut élevée au sommet du Calvaire, mais la croix intérieure, intime, du Cœur du CHRIST, qui commença avec son incarnation et qui se consomma quand Il remit son esprit entre les mains du PÈRE :
«Par la croix extérieure que tous peuvent voir, je fus une victime agréable au PÈRE en répandant mon sang, mais c'est surtout par la croix intérieure que s'est achevée la Rédemption» (7 septembre 1896)

Nous avons déjà vu que la «croix intime» est un thème central de la doctrine de la Croix qui nous conduit au cœur et l'essentiel du mystère du salut.

La croix interne est la douleur la plus pure, née et vivifiée uniquement par l'amour :
«J'aimais mon PÈRE et je voulais Le glorifier en acquittant la dette de l'humanité coupable. J'aimais les hommes d'un amour infini et humain et je voulais les rendre heureux et les sauver» (23 janvier 1928)

Ces deux amours fondus en un seul, en l'Esprit-Saint, forment le cœur de la Rédemption.
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LA CROIX SE PERPÉTUE DANS L'EUCHARISTIE
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«Si la Rédemption suffisait à ta justice pour effacer le péché, si avec elle la distance entre l'homme et la divinité était vaincue, pourquoi as-tu perpétué ce même sacrifice de la Croix sur les autels ?»
«Seulement par amour, seulement pour un but de charité. Je demeure sur les autels parce qu'une soif sublime consume le VERBE fait chair se réjouissant de son immolation en faveur de l'homme

Je suis resté là pour compléter dans les âmes avec ma vie de victime ce qui leur manque de sacrifice.

Je suis resté là pour continuer l'expiation des ingratitudes de l'homme par un sacrifice perpétuel.

Je suis resté là parce que Je suis la seule victime pure.

Sans moi, toute immolation serait inutile, et en perpétuant mon sacrifice, le pardon se perpétue également, donnant sa valeur aux sacrifices de l'homme quand ils sont offerts en union avec le mien.

Je suis resté là pour attirer les âmes, par mon exemple, à devenir amoureuses de la douleur sous toutes ses formes.

Je suis resté là cause du plaisir que le
VERBE incarné ressent de la proximité de sa créature

Dans la messe se perpétue la même immolation de la même Victime. Moi, au Calvaire ; ce n'est pas une prolongation ou une répétition de mon sacrifice, mais le même sacrifice bien que non sanglant, la même crucifixion vivante avec la même et unique volonté amoureuse du PÈRE de donner son propre FILS, son Fils unique, pour le salut du monde»
(2 août 1933).
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TOUTE L’ÉGLISE EST SACERDOTALE
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«Le Christ, Prêtre Unique, a suscité une Église, un peuple sacerdotal tout entier, sacrement du salut du monde.
Elle est une nation élue, une résidence royale, une communauté sacerdotale, une nation sainte, un peuple que DIEU s'est acquis»
La vision de l’Église toute sacerdotale est un aspect essentiel de la doctrine spirituelle de CONCHITA, cinquante ans avant VATICAN II.
«Il y a des âmes qui ont été consacrées par l'onction sacerdotale, mais il y a également, dans le monde, des âmes sacerdotales, qui, bien qu'elles n'aient ni la dignité ni la consécration du prêtre, ont une mission sacerdotale, et elles s'offrent au PÈRE, en union avec moi, pour s'immoler comme Il le désire. Ces âmes aident puissamment l’Église sur le plan spirituel.

Quant aux prêtres, ils doivent être des victimes, se transformer en don d'eux-mêmes, se renoncer et s'offrir à mon P
ÈRE en union avec moi, et s'offrir pour le salut des âmes, comme Je le fais»
(8 janvier 1928
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SACERDOCE SPIRITUEL
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Il n'y a qu'un seul sacerdoce, celui du CHRIST, mais tous peuvent y participer car le sacerdoce spirituel est à la fois le caractère et le charisme de la communauté ecclésiale. 

Le sacerdoce ministériel perpétue l'oblation du CHRIST en réalisant l'Eucharistie «in persona Christi», rendant possible à toute l’Église l'exercice du sacerdoce spirituel, l'offrande du CHRIST réellement présent au milieu de son peuple qui s'offre en union avec Lui.
«Lorsque j'ai prononcé ces paroles :

- «Faites ceci en mémoire de moi»,

je ne m'adressais pas seulement aux prêtres. Certes, ils ont seuls le pouvoir de changer la substance du pain en mon Corps si saint et la substance du vin en mon sang. Mais le pouvoir d'unir en une seule toutes les immolations appartient à tous les chrétiens ; s'assimiler à la Victime de l'autel par la foi et par les œuvres, m'offrir comme Hostie de propriation à mon Père éternel, cela concerne tous les chrétiens, membres d'un seul corps»
(7 juin 1916)
Cette double participation au Sacerdoce du CHRIST constitue la structure de l’Église de la Croix, de l’Église du CHRIST Prêtre et Victime.
«Je ne puis me séparer de cette attache sainte et céleste car c'est pour elle que je suis venu dans le monde : mon sacerdoce universel n'est autre chose que mon infinie charité pour sauver l'homme. Le PÈRE n'a pas trouvé, dirais-Je, une manière plus adéquate pour le salut du monde que le sacerdoce, qui forme le corps de l’Église et dont le centre ou le cœur est la TRINITÉ même ; et c'est pour cela que le VERBE s'est fait chair, tout particulièrement pour être prêtre et pour répandre son sacerdoce dans les âmes.

Car de là, procède le sacerdoce spirituel et mystique : les religieux et les laïcs dans le monde font partie du Sacerdoce mystique dans la mesure de leur union plus ou moins étroite avec moi»
(29 novembre 1928)
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LE SACERDOCE MINISTÉRIEL, AXE DE L’ÉGLISE
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Le Sacerdoce ministériel configure au CHRIST comme chef de l’Église.

«Depuis toujours, Je vois mes prêtres d'un regard plein d'un amour qui les choisit et les enveloppe de toute éternité, englobant non seulement leurs âmes bien-aimées, mais aussi des milliers d'âmes, car chaque prêtre est la tête de beaucoup d'autres âmes.

En regardant éternellement le prêtre, J'ai contemplé en lui une foule d'âmes engendrées de lui par la générosité du
PÈRE, rachetées par lui en union avec mes mérites, formées par lui, sanctifiées et sauvées par lui et qui Me rendront gloire éternellement.

Ne crois pas que la vie d'un prêtre soit unique ou isolée ; non, dans la vie d'un prêtre, Je contemple beaucoup de vies dans le sens spirituel et saint, bien des cœurs qui donneront de la gloire éternellement»
(14 novembre 1927)
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LE PRÊTRE EST UN AUTRE CHRIST
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Dans la crise actuelle où l'identité sacerdotale semble se perdre, le message de CONCHITA est d'une actualité palpitante
«Quand J'ai pris la nature humaine, J'ai apporté l'amour à l'homme. Ayant le même sang, la fraternelle liaison unissant les deux natures, la
divine et l'humaine, J'ai divinisé l'homme, le mettant au contact du
VERBE, le soulevant au-dessus des choses de la terre pour qu'il aspire vers le ciel.

Mais parmi tous les hommes, J'en ai distingué quelques-uns qui devaient être les miens,
«d'autres Moi», ceux qui continueraient la mission qui m'a amené sur la terre, celle de conduire vers mon PÈRE ce qui était sorti de Lui, des âmes qui le glorifient éternellement»
(11 janvier 1928)
«Je ne finirais pas de dire tout ce que les prêtres sont pour moi : mes mains, mes ouvriers, mon Cœur même et le centre d'innombrables âmes.

Dans le prêtre, je contemple le reflet de mon PÈRE. Je me vois Moi-même et l'
ESPRIT-SAINT. Dans le prêtre, Je contemple les mystères : celui de l'unité de son être intime avec la Très SAINTE TRINITÉ . Je contemple le mystère de l'Incarnation que le prêtre rend présent dans chaque messe. Je contemple celui de l'Eucharistie qui ne produirait pas sans son concours. Je vois enfin les Sacrements et mon Église aimée et des milliers d'âmes engendrées dans la sienne pour la gloire de DIEU. Je me contemple Moi-même à chaque instant dans mes prêtres. Mais Je devrais me contempler tel que Je suis en eux, Saint parmi les saints et non pas défiguré par leurs péchés»
(20 novembre 1929)
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L’ÉGLISE DOIT CONTINUER LA PASSION

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«Je suis la Tête de l’Église, et tous ceux qui sont miens sont les membres de ce même Corps et doivent continuer en union avec Moi l'expiation et le sacrifice jusqu'à la fin des siècles.

Ma Passion s'est achevée au Calvaire, mais ceux qui forment mon Église doivent continuer en eux-mêmes la passion, s'offrant en réparation personnelle et pour autrui à la
TRINITÉ en union avec Moi : victimes avec la Victime, mais ayant les qualités mêmes des victimes.

Ceci est la loi de l'amour, loi qui régit mon Église : toujours amour, expiation et union»
(24 juillet 1906)
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«Je n'ai besoin de personne pour sauver le monde ; mais tous les chrétiens doivent souffrir en union avec Moi, coopérant à cette même Rédemption pour la gloire de DIEU et pour leur propre glorification»
(16 mai 1907)
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Une prière de la -Liturgie des Heures- exprime cette même spiritualité :
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«Dieu tout puissant et éternel qui voulus que ton FILS souffrît pour le salut de tous, fais qu'enflammés de ton amour, nous sachions nous offrir comme victimes vivantes»
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