U'EST-CE
QU'UN SAINT ?
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«Soyez
parfaits comme votre Père
céleste est parfait » (Matt. 5, 48).
céleste est parfait » (Matt. 5, 48).
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Ils
se donnent à Dieu et se laissent envahir par lui. Un peu comme
ABRAHAM. On ne sait pas trop où l'on va, si on savait, on ne
partirait peut-être pas. Il faut d'abord se donner à Dieu. Dans
la première partie de sa vie, Vincent de Paul cherche à mettre
Dieu dans ses affaires, à faire une belle carrière. Puis il se
donne à Dieu. Et c'est lui qui se met aux affaires de Dieu.
Les
saints ne sont que des hommes, avec leurs défauts, leurs
faiblesses.
SAINT PAUL est casse-pieds, invivable. SAINT PIERRE met sans cesse les pieds dans le plat. Ce ne sont pas des hommes parfaits. Ils sont appelés à la perfection, à la sainteté, comme nous tous. Il y a du divin dans chaque homme. De temps en temps, l’Église désigne tel ou tel. Aujourd'hui, on pense à l'ABBÉ PIERRE ou à MÈRE TÉRÉSA. Mais cela ne signifie pas que telle petite sur qui fait la cuisine depuis soixante ans dans son couvent et que personne ne connaît, n'est pas aussi sainte. L’Église propose des «tops-models» en quelque sorte. Il ne faut pas les imiter tels quels mais s'en inspirer. Celui que nous devons imiter, c'est le Christ, comme les saints ont essayé de l'imiter. C'est un appel. On y répond. Ou pas. A condition de ne jamais oublier Dieu. Le seul modèle c'est le Christ.»
PÈRE
FACELINA, SUPÉRIEUR DE LA MAISON DES LAZARISTES A PARIS
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LA
PROCÉDURE
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QUI
LANCE LA PROCÉDURE ?
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Si
des milliers de personnes ont réclamé, à la mort de JEAN-PAUL
II, qu'il soit proclamé «Saint tout de suite», la
procédure est en fait longue et les critères de sélection
nombreux. Tout commence dans le diocèse (lire la définition),
dans un délai minimum, normalement, de cinq ans après le décès
de la personne.
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QUI
PEUT
DEMANDER L'OUVERTURE D'UN PROCÈS ?
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Toute
personne baptisée, c'est-à-dire appartenant officiellement à
l’Église catholique, peut demander l'ouverture d'un processus
de béatification. Car avant d'être saint, il faut être déclaré
bienheureux. La première étape vers la sainteté est donc
l'ouverture de ce que l'on appelle un «procès en
béatification». Pour cela, tout baptisé peut adresser une
demande à son diocèse, soit individuellement, soit au travers
d'une association de fidèles. Ce peut être le cas, notamment, de
paroissiens qui prennent fait et cause pour leur prêtre défunt
qui, tout au long de sa vie, aurait manifesté une dévotion sans
faille pour Dieu et ses fidèles.
De façon plus courante, c'est un évêque qui prend l'initiative d'engager la procédure pour un fidèle particulièrement méritant de son diocèse. Il confie ensuite l'enquête à un prêtre ou un religieux, appelé «postulateur de la cause», chargé de monter un dossier selon des critères bien précis. |
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LES
CRITÈRES
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L'HÉROÏCITÉ
DES
VERTUS
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L'enquêteur
désigné par le diocèse a pour mission de prouver «l'héroïcité
des vertus» du «candidat» à la béatification. Il
se base pour cela sur trois critères, qui ne sont pas cumulatifs.
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LE
MARTYR
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brûler
Rome, avait accusé les chrétiens de l'incendie et leur avait
infligé les plus cruelles tortures. C'est durant
ces persécutions que SAINT PIERRE et SAINT PAUL meurent en
martyrs.
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LES
VERTUS CHRÉTIENNES
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Tous
les saints et bienheureux ne sont pas pour autant martyrs. Leur
foi peut être avoir été démontrée par leurs vertus
chrétiennes qui sont, dans l’Église catholique, la
démonstration que la sainteté n'est pas inaccessible à l'homme.
MÈRE TÉRÉSA, bienheureuse, a ainsi été présentée comme un
modèle de bonté et d'altruisme, par son travail auprès des
Missionnaires de la charité à Calcutta et dans le reste de
l'Inde.
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LE
RAYONNEMENT SPIRITUEL
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Il
s'agit en d'autres termes d'estimer la «réputation» du
candidat. Pour cela, les témoignages de ceux qui ont connu le
fidèle sont essentiels lors du jugement. Dans le cas de JEAN-PAUL
II, la ferveur de la foule réunie sur la place Saint-Pierre de
Rome, scandant «Santo subito !», suffit à évaluer son
aura dans le monde.
Lorsque l'enquête au sein du diocèse est terminée, le dossier est scellé et envoyé à la Congrégation pour les causes des saints au Vatican. C'est cette étape qui a été franchie, le 5 avril 2007, dans le cas du procès en béatification de JEAN-PAUL II. Trois caisses de documents ont ainsi été réunies sur le Pape polonais lors de cette première étape. |
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PASSAGE
AU VATICAN
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QU'EST-CE
QUE LA CONGRÉGATION POUR LES CAUSES DES SAINTS ?
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La
Congrégation pour les causes des saints est l'un des nombreux
organismes administratifs de la Curie romaine. La Curie romaine,
étant l'administration qui aide le pape à assurer sa mission. La
Congrégation est chargée d'étudier les dossiers des procès en
béatification transmis par les diocèses du monde entier.
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QUI
LA COMPOSE ?
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Cette
Congrégation de la Curie romaine est composée d'un collège de
cardinaux et d'évêques. Celui-ci est présidé par un préfet
(un cardinal), assisté d'un secrétaire (un évêque).
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Le
secrétaire dispose lui-même de rapporteurs et de consulteurs,
qui sont le plus souvent des historiens ou des théologiens. Leur
rôle est d'examiner chaque élément du dossier
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L'AVOCAT
DU DIABLE
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Celui
que l'on désigne sous le nom d'Avocat du Diable fait aussi partie
du collège. Au cours de la procédure, il est le promoteur de la
foi, équivalent de l'avocat général. Il a pour mission de ne
laisser aucune zone d'ombre dans la vie du serviteur de Dieu, et
donc de souligner tout ce qui pourrait être défavorable à sa
cause.
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LE
POSITIO
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Le
premier travail de la Congrégation est de résumer le dossier
transmis par le diocèse. Ce document est appelé «positio».
Dans un second temps, ce positio passe entre les mains des
théologiens qui doivent rendre un premier avis favorable. Puis il
est ensuite confié aux évêques et cardinaux.
Au cours de l'examen du dossier, le collège doit aussi se prononcer sur le miracle présumé attribué au candidat à la béatification. |
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LE
MIRACLE
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LE
CÉSAME
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Le
miracle est la condition préalable à toute béatification ou
canonisation. C'est en effet, pour les chrétiens, la confirmation
par Dieu lui-même de la vie vertueuse d'un fidèle. Mais, fait
inexpliqué par excellence, il ne doit pas moins être prouvé
scientifiquement.
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Au
cours de la constitution du dossier, un document sur le présumé
miracle est produit sur la base de témoignages oculaires
recueillis et d'avis d'experts médicaux qui se sont rendus sur
place. C'est ce document qu'étudie la Congrégation pour les
causes des saints, au cours de deux étapes. La première est
médicale, le miracle étant, dans la majorité des cas, une
guérison. La deuxième est théologique.
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LE
RÔLE DU MIRACLE DANS LES PROCÈS DE BÉATIFICATION
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Dépassé,
le miracle ? Il semble au contraire «merveilleusement»
bien se porter ! Alors que BENOÎT XVI semble poursuivre
l'ambitieuse politique de béatification de son prédécesseur
(lui-même appelé par la foule, dès ses funérailles, aux
honneurs des autels), la congrégation pour les causes des saints
annonce régulièrement qu'un miracle a été attribué à
l'intercession de tel «serviteur
(ou servante) de Dieu»,
nom officiel du «candidat»
à la béatification. Car si les papes de l'époque contemporaine
ont eu à cœur, depuis Pie XI jusqu'à JEAN-PAUL II, de
simplifier et de moderniser la procédure de reconnaissance de la
sainteté d'un baptisé, le miracle continue d'y jouer un rôle
indispensable.
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On
pourrait s'en étonner. Pourquoi garder au miracle un tel statut,
alors que notre époque aurait tendance, au moins en Occident, à
n'y voir qu'une
archaïque survivance médiévale ou une discutable concession à
la piété populaire ? Avant d'examiner les arguments qui peuvent
justifier cette situation – j'en proposerai quatre – il n'est
sans doute pas inutile de rappeler brièvement le cadre général
de la procédure de béatification..
L'Église n'a jamais prétendu dresser la liste exhaustive de ceux de ses enfants qui partagent la gloire de leur Seigneur. D'une part, c'est le secret de Dieu, et d'autre part, promet l'APOCALYPSE, il s'agit
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Par
contre, elle souhaite encourager les fidèles à marcher dans la
voie de la sainteté (vocation universelle des chrétiens, comme
l'a rappelé le concile Vatican II) en leur proposant des modèles
et des intercesseurs fraternels. La béatification est donc la
reconnaissance publique de la sainteté d'un(e) baptisé(e)
défunt(e). La canonisation n'est pas un grade supplémentaire,
mais l'extension à l’Église universelle du culte plus
restreint autorisé lors de la béatification. Dans les deux cas,
la procédure prend la forme d'un procès au cours duquel vont
être présentés les arguments pour et contre. Elle commence à
l'échelon du diocèse, en principe cinq ans au plus tôt après
le décès, par l'enquête diligentée par l'évêque du lieu où
est mort le serviteur de Dieu. Puis elle se poursuit par le
transfert du dossier à la congrégation pour les
causes des saints. Après la publication du décret établissant
«l'héroïcité
des vertus»,
la personne est déclarée
«vénérable».
C'est là qu'intervient obligatoirement, sauf dans le cas du
martyre, au moins un miracle attribué à l'intercession
post-mortem du vénérable. S'il fait défaut, le processus est
bloqué : entre mille exemples, on peut citer
le cas de PAULINE JARICOT.
Le
miracle a donc valeur de preuve. Quelle justification théologique
peut-on tenter d'en donner ?
1.
Le miracle témoigne de la réputation de sainteté
C'est une évidence : il n'y a pas de miracle attribué à un serviteur de Dieu si son intercession n'a pas été sollicitée par un fidèle. Comme la béatification est liée au caractère public de la sainteté de tel ou tel, ce point est important. On pourrait dire qu'il est fait ici appel à un aspect du sensus fidei (le sens de la foi des fidèles) : la capacité à percevoir quasi intuitivement l'autorité propre à la sainteté. Et puisqu'il s'agit pour l'Église de donner des modèles au peuple chrétien, il est important de relever que certaines personnes jouent déjà ce rôle auprès d'un nombre significatif de fidèles.
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2. Le miracle atteste de la faveur divine Encore une évidence : c'est Dieu qui accomplit le miracle, et non le futur bienheureux ! Mais l'intercession «efficace» de ce dernier permet de juger qu'il est bien entré dans l'intimité de son Seigneur. On pourrait dire avec humour que c'est un moyen de vérifier que Dieu est d'accord… C'est pourquoi les groupes qui militent en faveur de la béatification d'une personne diffusent des prières où les grâces sont demandées autant pour elles-mêmes que pour le succès de la procédure. Voici par exemple un extrait du texte proposé par le site internet officiel consacré à la béatification de JEAN-PAUL II :
«Par
son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté, la grâce que
nous implorons, animés du vif espoir qu'il soit élevé au plus
tôt aux honneurs des autels. Amen.»
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3. Le miracle va dans le sens de la grâce, qui va dans le sens de la vie . Dernière évidence : le miracle fait du bien ! Ce n'est pas d'abord un acte inexplicable en l'état actuel des connaissances humaines, c'est un cadeau accordé gracieusement à une personne en état de grande détresse. Le miracle fait jaillir la vie là où la mort semblait devoir triompher. En ce sens, il rend témoignage à la bonté de Dieu et au soin qu'il prend des hommes : oui, il est le Maître et ami de la vie,
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Le
miracle est le signe donné sur la terre d'une espérance qui
s'épanouira dans le ciel. Loin de dévaluer la vie présente, le
miracle nous rappelle que Dieu s'y révèle. Tout en étant
spirituel, le miracle a un caractère profondément réaliste, car
concret et constatable (y compris par des experts non croyants).
C'est d'autant plus vrai que le miracle consiste presque toujours
en une guérison. On rejoint là le statut privilégié que la foi
chrétienne accorde au corps : n'est-ce pas par son Incarnation
que le Fils de Dieu est venu à notre rencontre ?
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4. Le miracle est un signe de la communion des saints . Parce que le miracle est lu comme la réponse d'un baptisé glorifié à la demande d'un baptisé accablé, il crée un lien entre l'Église du ciel et l'Église de la terre, l'Église triomphante et l'Église militante, selon les termes traditionnels. C'est l'une des manières dont on peut comprendre la communion des saints, mentionnée dans le Symbole des apôtres. Or les saints, on l'a déjà vu, n'ont pas tous une auréole sur la tête ! Dans la mesure où la sainteté est la vocation de tout chrétien, les fidèles qui se confient à l'intercession d'un futur bienheureux peuvent et doivent reconnaître en lui un modèle, c'est-à-dire un encouragement concret à avancer sur la voie d'une vie toujours plus évangélique. D'ailleurs, la demande d'intercession n'est pas faite au hasard : elle manifeste le plus souvent une forme d'affinité spirituelle. La personne que l'on prie n'est donc pas un demi-dieu, mais un frère ou une sœur aînée ayant parcouru le chemin que l'Église indique à tous ses enfants.. Dans son caractère réaliste et concret, voire provocant, le miracle est donc comme un sceau qui authentifie le caractère dynamique et vivifiant de la sainteté vécue dans une vie humaine. Il rejoint ainsi ce qu'exprime la liturgie.
«Car
tu es glorifié dans l'assemblée des saints : lorsque tu
couronnes leurs mérites, tu couronnes tes propres dons . Dans
leur vie, tu nous procures un modèle, dans la communion avec eux,
une famille et dans leur intercession, un appui ; afin que,
soutenus par cette foule immense de témoins, nous courions
jusqu'au bout l'épreuve qui nous est proposée et recevions avec
eux l'impérissable couronne de gloire, par le Christ notre
Seigneur.»
(1ère préface des saints)
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L'EXAMEN
MÉDICAL
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Pour
apporter la preuve du miracle, la Congrégation fait appel à une
assemblée médicale composée de cinq médecins spécialistes.
Celle-ci doit constater que la guérison est
«rapide,
complète, durable, et inexplicable dans l’état actuel des
connaissances».
Le
jugement est strictement scientifique, et il importe peu que les
médecins soient ou non catholiques.
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L'AVIS
THÉOLOGIQUE
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Après
examen par le collège médical, l’avis passe au conseil
théologique de la Congrégation, qui se prononce sur le lien de
causalité entre les prières adressées au défunt réputé saint
et le miracle. Là encore, les témoignages des proches du fidèle
sont indispensables...
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DE
LA BÉATIFICATION A LA CANONISATION
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Si
la Congrégation pour les causes des saints authentifie le miracle,
c'est enfin au Pape de se prononcer. D'abord sur le caractère
bienheureux du fidèle. Puis, dans un deuxième temps et si le
dossier le permet, sur sa sainteté.
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DE
BIENHEUREUX A SAINT
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La
béatification est le passage obligé avant la canonisation, et,
pour de très nombreux fidèles, la dernière étape. Tous les
bienheureux, en effet, ne deviennent pas saints. Mais leur statut
est reconnu à part entière par l’Église et ils peuvent faire,
eux aussi, l'objet d'un un culte public, s'il est limité à un
lieu ou une famille.
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Au
contraire, le saint peut faire l'objet d'un culte universel. Un
jour de l'année lui est consacré. Des peintures et des statuts
sont réalisées à son effigie et ses reliques peuvent être
honorées. Mais il faut, pour qu'un bienheureux accède à ces
«privilèges»,
qu'un deuxième miracle lui ait été reconnu.
La
canonisation est par ailleurs une sentence définitive sur la
sainteté de la personne. C'est une proclamation qui engage
l'autorité suprême du Pape, et qui touche au dogme de
l'infaillibilité pontificale.
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DIFFÉRENCE
ENTRE BÉATIFICATION ET CANONISATION
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BÉATIFICATION
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Acte
par lequel l’Église déclare, par l'organe de son Chef, qu'une
personne décédée après une vie pleine de mérites, de vertus
et d'exemples, à l'intercession de laquelle il faut attribuer
plusieurs miracles, jouit dans le ciel de la béatitude éternelle.
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La sentence n'est pas définitive comme pour la canonisation. BENOÎT XIV (pas XVI) fait observer qu'elle en diffère notablement, car la béatification consiste en une simple concession ou permission du Souverain Pontife, en vertu de laquelle le serviteur de Dieu peut être l'objet d'un culte ecclésiastique. |
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CANONISATION
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Sentence
définitive, prononcée en forme solennelle par le Pontife romain,
qui déclare et ordonne à tous les fidèles d'honorer comme un
saint celui qui d'abord a été déclaré bienheureux.
. Le culte que la béatification autorise est limité à un diocèse, à une province ou à un Ordre religieux, il faut une permission toute spéciale pour l'étendre à une nation. |
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Le
culte rendu à un bienheureux diffère de celui d'une saint en ce
qu'il est moins solennel ; sans un indult pontifical, le
bienheureux ne peut être choisi comme patron d'un pays, d'un
diocèse ou d'une paroisse ; on ne peut lui dédier qu'un autel,
le jour de sa fête ne peut être chômé, et il est défendu de
célébrer une messe votive en son honneur.
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Le Pape n'intervient pas personnellement à la cérémonie de béatification. Elle a cependant lieu à la basilique de Saint-Pierre où, selon la coutume maintenant établie, doivent aussi se célébrer les canonisations. |
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MIRACLES...
ET POLITIQUE
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FRÈRE
GALVAO, premier saint brésilien canonisé en mai par BENOÎT XVI,
serait l'auteur de nombreux miracles de guérisons. Le Pape a
récemment reconnu celui de Sandra Grossi, atteinte d'une
malformation de l'utérus, qui a mené sa grossesse à terme en
1999 en prenant les «pilules miraculeuses» de GALVAO, des
petits tubes dans lesquels sont inscrites des prières. Il s'agit
du deuxième miracle reconnu à FRÈRE GALVAO, ce qui explique sa
canonisation. Mais est-ce la seule raison ? Les canonisations
peuvent également être stratégiques...
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Il
semble en fait que BENOÎT XVI suive les traces de son
prédécesseur, en désignant des saints dans des pays où le
catholicisme est en perte de vitesse. Car si le Brésil est le
pays qui compte encore le plus grand nombre de catholiques au
monde (140 millions), leur proportion est passée de 83,3 % de la
population en 1991 à environ 74 % en 2000. JEAN-PAUL II, en son
temps, s'était servi de la canonisation comme d'une récompense,
notamment dans les pays de l'Est, après la chute du mur de
Berlin, mais aussi en Amérique latine.
. Et après avoir canonisé près de 500 saints, à travers le monde, pendant son pontificat, c'est aujourd'hui au tour de JEAN-PAUL II lui-même, depuis le 18 mai 2005, de faire l'objet d'un procès de béatification. |
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JEAN-PAUL
II : UNE PROCÉDURE EXPRESS
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SAINT
TOUT DE SUITE
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«Santo
subito !», scandait la foule réunie sur la place Saint-Pierre le
jour des obsèques du souverain pontife. Si les normes habituelles
au sein de l’Église catholique imposent un délai de cinq ans
entre la mort et l'ouverture du procès en canonisation, BENOÎT
XVI, poussé par l'adage médiéval «Vox populi, vox Dei» (la
voix du Peuple est la voix de Dieu), a engagé un processus de
canonisation «express» dès le 13 mai 2005, deux mois seulement
après le décès de JEAN-PAUL II.
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UN
PRÉCÉDENT RÉCENT
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Auparavant,
le même Jean-Paul II avait autorisé une dérogation semblable
pour l'ouverture du procès en béatification de MÈRE TÉRÉSA.
La procédure d'examen du dossier de la «petite sœur des
pauvres» avait été lancée, fait exceptionnel, deux ans
seulement après sa mort. Celle qu'il considérait comme «un don
de Dieu aux plus pauvres des plus pauvres» a aussi bénéficié
du procès en béatification le plus rapide de l'histoire de
l’Église catholique.
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SANTORUM
MATER
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Le
document Sanctorum Mater, divisé en six parties, décrit
minutieusement tous les actes que les évêques doivent suivre
pour commencer et mener à bien la phase diocésaine du procès de
béatification. Voici l'intervention du cardinal JOSÉ SARAIVA
MARTINS, préfet de la Congrégation des causes des saints, lors
de la présentation de l’instruction Sanctorum Mater.
. CITÉ DU VATICAN, LE 28 MARS 2008 - (E.S.M.) . Le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints explique le contenu de la nouvelle instruction Sanctorum Mater, qui détermine la procédure à suivre pour les causes de béatification dans la phase diocésaine et qui a été approuvée par le pape BENOÎT XVI. . INTERVIEW DU CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS PAR GIANNI CARDINALE . Le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints explique le contenu de la nouvelle instruction Sanctorum Mater, qui détermine la procédure à suivre pour les causes de béatification dans la phase diocésaine . Dans le fascicule des Acta Apostolicae Sedis diffusé en décembre dernier avec la date du 1er juin 2007, est publiée une nouvelle «Instruction pour le déroulement des enquêtes diocésaines et éparchiales dans les causes des saints». Le document, intitulé Sanctorum Mater, a été émis par la Congrégation pour les Causes des Saints. L’Instruction, approuvée par BENOÎT XVI le 22 février 2007, porte la date du 17 mai suivant et est signée par le cardinal préfet José Saraiva Martins et par Monseigneur MICHELE DI RUBERTO qui avait été nommé archevêque et secrétaire de ce dicastère douze jours auparavant. . Le document, qui a été publié en langue italienne (mais les versions officielles dans les autres langues sont déjà sous presse), se compose d’une introduction suivie de 150 paragraphes et d’un appendice de 15 nouveaux articles qui, consacrés à la «Reconnaissance canonique de la dépouille mortelle d’un serviteur de Dieu», décrivent les procédures à suivre pour la translation des reliques. Un sujet qui est devenu d’actualité depuis les polémiques qui ont suivi la décision de l’archidiocèse de Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo d’effectuer une reconnaissance de la dépouille mortelle de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA. . Pour illustrer le contenu de la nouvelle Instruction, 30 Jours a interviewé le CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS qui est depuis dix ans à la tête du dicastère chargé des causes des saints. . GIANNI CARDINALE : . Éminence, pourquoi cette nouvelle Instruction ? . CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS : . C’est un document dont on ressentait depuis longtemps le besoin. Je me rappelle que la session plénière de notre Congrégation, qui s’était tenue en avril 2006, avait précisément comme premier sujet à l’ordre du jour un document qui permît de sauvegarder une application fidèle des Normae servandae in inquisitionibus ab episcopis faciendis in causis sanctorum, émises en 1983 par ce dicastère . «dans le but de sauvegarder le sérieux des investigations qui se déroulent dans les enquêtes diocésaines sur les vertus des serviteurs de Dieu, sur les cas de martyrs déclarés ou sur les éventuels miracles». . Et BENOÎT XVI s’est aussi attardé sur ce sujet dans le Message qu’il a envoyé aux participants de cette session plénière. . GIANNI CARDINALE : . Que vous a dit à cette occasion le Pape ? . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . «Les causes», a confirmé Benoît XVI, «doivent être instruites et étudiées avec le plus grand soin, en recherchant avec zèle la vérité historique, à travers des preuves issues de témoignages ou de documents omnino plenae, car celles-ci n’ont d’autres finalités que la gloire de Dieu et le bien spirituel de l’Église et de ceux qui sont à la recherche de la vérité et de la perfection évangélique. Les pasteurs diocésains, en décidant coram Deo quelles sont les causes qui méritent d’être ouvertes, évalueront avant tout si les candidats aux honneurs des autels jouissent réellement d’une réputation de sainteté, de miracles ou bien de martyre, solide et largement confirmée». . «Cette réputation, dont le Code de Droit canonique de 1917 souhaitait qu’elle fût «spontanea, non arte aut diligentia procurata, orta ab honestis et gravibus personis, continua, in dies aucta et vigens in praesenti apud maiorem partem populi» (can. 2050, § 2), est un signe de Dieu qui indique à l’Église . ceux qui méritent d’être placés sur «le lampadaire» et de briller «pour tous ceux qui sont dans la maison» (Mt 5, 15)». . «Il est clair», a conclu le Pape . «que l’on ne pourra pas ouvrir une cause de béatification et de canonisation en l’absence d’une réputation de sainteté démontrée, même si l’on se trouve en présence de personnes qui se sont distinguées par leur cohérence évangélique et par leurs mérites ecclésiaux et sociaux particuliers». . J’ai voulu rapporter dans leur intégralité la parole du Pape parce que notre dicastère s’en est tenu scrupuleusement, dans la rédaction de l’Instruction en question, aux indications pontificales. . Puis-je vous donner un exemple à ce sujet ? . GIANNI CARDINALE : . Je vous en prie. . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . Le canon du Code de Droit canonique cité précédemment est devenu presque à la lettre l’alinéa 2 du paragraphe 7 de l’Instruction : . «La réputation [de sainteté ou de martyre ndr] doit être spontanée et non procurée artificiellement. Elle doit être stable, continue, diffusée parmi des personnes dignes du foi et vivante dans une partie significative du peuple de Dieu». . J’ajouterais qu’en ce sens, le rôle réservé aux laïcs est important. Ce sont eux, en effet, les témoins principaux de la réputation de sainteté. . GIANNI CARDINALE : . Comment se présente l’Instruction ? . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . Le document, divisé en six parties, décrit minutieusement tous les actes que les diocèses doivent accomplir pour commencer et mener à bien la phase diocésaine du procès de béatification. . * La première partie rappelle, comme nous l’avons vu, la nécessité d’une authentique réputation de sainteté pour commencer le procès et explique ce que sont l’acteur, le postulateur et l’évêque compétent de la cause. . * La deuxième partie décrit la phase préliminaire de la cause qui va jusqu’à la concession par la Congrégation vaticane du nulla osta. . * La troisième partie parle de l’Instruction de la cause, . * La quatrième des modalités à suivre dans la recherche des documents-preuves et la cinquième des témoignages requis (testificali). Il y a aussi dans cette section un petit chapitre consacré à l’«utilisation des appareils d’enregistrement et des ordinateurs». . * Et finalement la sixième partie indique les procédures pour les actes conclusifs de l’enquête diocésaine. . GIANNI CARDINALE : . Au total, quelles sont les nouveautés apportées par cette nouvelle Instruction ? . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . Par ce document nous avons voulu clarifier les dispositions en vigueur, en faciliter l’application et indiquer concrètement les modalités de leur exécution pour les causes anciennes, qui sont uniquement fondées sur des documents, comme pour les causes récentes, qui sont fondées aussi sur des témoignages de visu. Pratiquement, toutes les procédures que les diocèses doivent suivre dans les enquêtes concernant la réputation de sainteté, le martyre et les miracles présumés sont expliquées avec beaucoup de précision. . GIANNI CARDINALE : . Vous avez déclaré dans une interview accordée à L’Osservatore Romano que, dans les causes de béatification, il est «nécessaire de procéder avec encore plus de prudence et d’attention». Cela veut-il dire qu’en ce moment, dans les diocèses, il n’en est pas ainsi ? . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . Je ne voudrais pas dire cela. Disons que cette Instruction présente de manière organisée ce que la Congrégation a sans cesse répété ces dernières années en répondant à des questions particulières et à des demandes d’éclaircissement venues des différents diocèses. Nous, nous désirons seulement que les choses soient bien faites. . GIANNI CARDINALE : . Pensez-vous que les petits diocèses ou les diocèses du Tiers-monde ont les instruments nécessaires pour se conformer à toutes les dispositions prévues ? . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . Il y a certainement des diocèses qui pourraient rencontrer quelque difficulté dans ce domaine. Dans ces cas-là, nous invitons toujours les diocèses à se référer ou à s’associer à d’autres diocèses voisins pour chercher une aide et, éventuellement, à créer des structures interdiocésaines répondant aux besoins. . L’Instruction Sanctorum Mater a aussi un appendice qui concerne la «Reconnaissance canonique de la dépouille mortelle d’un serviteur de Dieu». À vrai dire, le texte s’occupe aussi de la reconnaissance et de la translation des reliques des saints et des bienheureux. . GIANNI CARDINALE : . Que pouvez-vous nous dire au sujet de la reconnaissance de la dépouille de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA ? . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . Le diocèse compétent, à savoir le diocèse de Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo, a envoyé à notre Congrégation la demande de concession d’un nulla osta à la reconnaissance et à l’exposition pour une période de temps déterminée de la dépouille mortelle de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA. On nous a de plus communiqué qu’après cette période d’exposition, la dépouille sera déposée dans le lieu le plus approprié, mais on ne nous a pas précisé en quel lieu. . GIANNI CARDINALE : . Il n’a donc pas été précisé à votre Congrégation si la dépouille de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA serait replacée dans l’ancien sanctuaire ou dans le nouveau… . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . Il n’appartient pas à notre Congrégation de décider dans un sens ou dans un autre. C’est une décision qui revient à l’évêque local qui demande au dicastère le nulla osta. Nous ne pourrions intervenir que si se profilait l’hypothèse que la dépouille puisse être conservée en un lieu non digne. Mais il ne me semble pas que ce soit le cas ici. . GIANNI CARDINALE : . Éminence, BENOÎT XVI a reçu en audience, le 17 décembre dernier, le Collège des postulateurs ainsi que les supérieurs et les officiers de la Congrégation pour les Causes des Saints. . Qu’est-ce qui vous a le plus frappé dans le discours prononcé par le Pape à cette occasion ? . CARDINAL SARAIVA MARTINS : . J’ai été favorablement impressionné par le paragraphe suivant : . «Tous ceux qui travaillent aux causes des saints, bien qu’avec des rôles différents, sont appelés à se mettre exclusivement au service de la vérité. Pour cette raison, au cours de l’enquête diocésaine, les preuves de témoignages et les documents doivent être recueillis, qu’ils soient favorables ou contraires à la sainteté et à la renommée de sainteté ou de martyre des Serviteurs de Dieu. L’objectivité et l’exhaustivité des preuves recueillies dans cette première phase – fondamentale par certains aspects – du procès canonique accompli sous la responsabilité des évêques diocésains, doivent évidemment s’accompagner de l’objectivité et de l’exhaustivité des Positiones, que les rapporteurs de la Congrégation préparent avec la collaboration des postulations». . Ces paroles du Pape BENOÎT XVI intègrent, d’une certaine manière, le texte de l’Instruction. Et elles sont elles aussi la boussole dont ne peuvent se passer ceux qui s’occupent des causes des saints. . ►VATICAN - CONFÉRENCE DE PRESSE DU CARDINAL MARTINS |
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PAROLES
DE SAINTS SUR LA SAINTETÉ
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SAINT
AUGUSTIN
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«Quel
mérite y a-t-il donc dans l'homme avant la grâce qui la lui
fasse obtenir, puisque tout mérite en nous est l'œuvre de la
grâce, et que Dieu, en couronnant nos mérites, ne couronne que
ses dons ?» ( Lettre 194, 19).
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SAINTE
THÉRÈSE DE L’ENFANT-JÉSUS
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«Ah
! Laissons-nous dorer par le Soleil de son amour… ce soleil est
brûlant… consumons-nous d’amour !… SAINT FRANÇOIS DE SALES
«Quand le feu de l’amour est dans un cœur tous les meubles
volent par les fenêtres.» Oh ! ne laissons rien… rien dans
notre cœur que Jésus !… Ne croyons pas pouvoir aimer sans
souffrir ; sans souffrir beaucoup… notre pauvre nature est là !
et elle n’y est pas pour rien !… C’est notre richesse, notre
gagne-pain !… Elle est si précieuse que Jésus est venu sur la
terre exprès pour la posséder. (2r ) Souffrons avec amertume,
sans courage !… «Jésus a souffert avec tristesse ! Sans
tristesse est-ce que l’âme souffrirait !… » Et nous
voudrions souffrir généreusement, grandement !… Céline !
Quelle illusion !… Nous voudrions ne jamais tomber ?…
Qu’importe, mon Jésus, si je tombe à chaque instant, je vois
par là ma faiblesse et c’est pour moi un grand gain… Vous
voyez par là ce que je puis faire et maintenant vous serez plus
tenté de me porter en vos bras. Si vous ne le faites pas, c’est
que cela vous plaît de me voir par terre… alors je ne vais pas
m’inquiéter, mais toujours je tendrai vers vous des bras
suppliants et pleins d’amour !… Je ne puis croire que vous
m’abandonniez !… (2v )
«Les
Saints lorsqu’ils étaient aux pieds de Notre Seigneur, c’est
alors qu’ils rencontraient leurs croix » !…
Céline
chérie, doux écho de mon âme !.. Si tu connaissais ma misère
!… oh ! si tu savais…
La
Sainteté ne consiste pas à dire de belles choses, elle ne
consiste pas même à les penser, à les sentir !… elle consiste
à souffrir et à souffrir de tout. « La Sainteté ! il faut la
conquérir à la pointe de l’épée, il faut souffrir… il faut
agoniser !… »
Un
jour viendra où les ombres disparaîtront, alors il ne restera
plus que la joie, l’ivresse… Profitons de notre unique moment
de souffrance !… ne voyons que chaque instant !… un instant
c’est un trésor… Un seul acte d’amour nous fera mieux
connaître Jésus… il nous rapprochera de Lui pendant toute
l’éternité !…».
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VÉNÉRABLE
PÈRE MARIE-EUGÈNE DE L’ENFANT-JÉSUS
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La
sainteté concrète a pour chacun de nous une forme particulière.
Il n’y a pas de standardisation dans le Royaume de Dieu. Dieu ne
connaît pas le robot qui marche. On pourrait en faire des
millions… Ici, non, nous sommes tous différents : le bon
Dieu a son dessein pour chacun de nous.
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La
sainteté consiste dans un état de pauvreté tel qu’à tout
instant on soit obligé de tout demander à l’Esprit Saint, on
soit dans sa dépendance, suspendu à son secours, convaincu que
sans sa grâce, on ne peut rien faire.
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Un
saint vivant n’est pas immobile dans une niche et l’Esprit
Saint ne le quitte pas dans les moments difficiles. La grande
preuve de sainteté n’est pas de ne pas avoir de tentations ou
de lassitudes, non, mais c’est de toujours marcher, de réagir,
de monter vers Dieu.
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BIENHEUREUSE
MARIE DE JÉSUS CRUCIFIÉ
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«Regarde
les fruits qui viennent sous la terre : ils croissent et personne
ne jouit de leur vue. Regarde au contraire, un rosier exposé aux
yeux de tous : il produit des boutons qui se changent en belles
roses dont le parfum embaume tous ceux qui approchent ; ce parfum
n'est pas pour le rosier, mais pour les autres ; le rosier n'a
pour lui que le bois et l'épine. De même je choisis certaines
âmes pour être glorifié en elles ; les dons extérieurs que je
leur accorde ne sont pas pour elles, mais pour les autres ; ces
âmes ne gardent que la souffrance qui est comme l'épine de la
rose ; mais après qu'elles auront bien souffert, elles feront
comme la rose qui s'ouvre, elles répandront ma bonne odeur et
elles iront s'épanouir au ciel»
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SAINTE
MÈRE TÉRÉSA DE CALCUTTA
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La
sainteté ne consiste pas à mener à bien des choses
extraordinaires. Elle consiste à accepter avec le sourire ce que
Jésus nous envoie. Elle consiste à accepter et à suivre la
volonté de Dieu.
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1 commentaire:
Un saint, c'est un homme en qui la présence de Dieu brille plus fort que la lumière noire de ses péchés.
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