jeudi 2 juin 2011

L’ENFER & LE PURGATOIRE FRANCOIS VARILLON




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«L’ENFER ET LE PURGATOIRE»


Notes prises par un auditeur lors d'une Conférence donnée par le Père FRANÇOIS VARILLON (S.J) théologien, à la cathédrale Sainte Bénigne de Dijon le vendredi 18 février 1977



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REMIÈRE PARTIE

L'ENFER



Devant ce que le vieux catéchisme désignait sous le nom d’ENFER, le malaise des chrétiens est si grand que, sauf rares exceptions, on a pratiquement cessé d’en parler. Après tout, le silence vaut mieux que des explications qui prolongeraient des malentendus tenaces. Et on fait bien de se taire si on n’est pas capable de faire comprendre que : la négation pure et simple de l’ENFER conduit en définitive, sinon à une négation de DIEU et de l’homme, du moins à une mutilation de DIEU, de l’homme, et de l’Amour.

Tel est le paradoxe qu’il nous faut affronter : il y a liaison étroite entre l'Amour et l’ENFER. En effet, l’éventualité de la damnation est nécessaire :

. pour comprendre le mystère de notre vocation à être des vivants d’une vie divine ;
. pour comprendre le sérieux et la gravité de l’Amour ;
. pour comprendre la dimension absolue des actes que notre Liberté pose dans le temps ;
. et pour comprendre enfin la vraie nature de l’Espérance.


LA MORT EST-ELLE L’ENFER ?
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LES DEUX MORTS DE L’APOCALYPSE

Nous parlons tantôt «des» ENFERS (le CHRIST est descendu aux ENFERS) tantôt «de» l'ENFER (le damné descend en ENFER). Si le mot est le même alors qu’il s’agit de deux destins différents, s’il n’y a que la différence du singulier au pluriel, ce n’est ni un hasard ni un rapprochement arbitraire ; il y a là une logique profonde, l’expression d’une vérité capitale : les ENFERS comme l'ENFER, c’est le ROYAUME DE LA MORT.

Sans le CHRIST, il n’y aurait au monde qu’un seul ENFER et qu’une seule mort :

la mort éternelle, la mort en possession de toute sa puissance, la mort de l'être fini enfermé dans sa finitude, dans le cercle de la mortalité.

Si, comme on le lit dans l'APOCALYPSE :

6 Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ! LA SECONDE MORT n'a point de pouvoir sur eux ; ils seront prêtres de Dieu et du Christ. et ils régneront avec lui pendant mille ans. AP. 20,6
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14 Puis la Mort et l'Enfer furent jetés dans l'étang de feu : c'est LA SECONDE MORT, l'étang de feu. AP. 20,14
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8 Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables les meurtriers, les impudiques, les magiciens, les idolâtres et tous les menteurs, leur part est dans l'étang ardent de feu et de soufre : c'est LA SECONDE MORT. AP. 21,8

il y a une «deuxième mort», séparable de la première que nous l'appelons l’ENFER, c’est parce que le CHRIST, par sa mrt, a brisé le cercle de la première. C’est parce que le CHRIST est descendu aux ENFERS que les ENFERS ne sont plus l’ENFER, et qu’il y a deux morts.

Et c’est ce qu’il s’agit de débrouiller.


LE«CHÉOL» DES HÉBREUX

Le mot «ENFER» est la traduction française du «CHÉOL» hébreu ou de l’«HADÈS» grec : il signifie «lieu où on ne voit rien». Le CHÉOL était le rendez-vous de tous les vivants. Les Juifs imaginaient la survie comme une ombre d’existence sans valeur et sans joie, quelque chose de plus voisin du néant que de l’être ; ils imaginaient le CHÉOL comme  une terre sous la nôtre, lieu de ténèbres, de poussière, et de boue, où les morts descendent nus, et d’où l’on ne remonte pas, où l’on se couche avec ses pères, et où l’on mène la vie pâle et diminuée des ombres de ce lieu DIEU est absent ; on ne peut plus Le louer, ni espèrer quoi que ce soit de sa Justice et de son Amour. Tel est le CHÉOL, ou l’HADÈS, ou les ENFERS.

Dans le langage mythique de l’Écriture, dire que le CHRIST est descendu aux ENFERS c’est dire d’abord qu’Il est réellement mort :
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24 DIEU l'a ressuscité, déliant les liens de la mort, parce qu'il n'était pas possible qu'elle le tînt en son pouvoir. ACTES DES APÔTRES 2,24
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31 voyant d'avance, il a parlé de la résurrection du CHRIST, (disant) et qu'il n'a pas été abandonné dans le séjour des morts, et que sa chair n'a pas vu la décomposition. ACTES DES APÔTRES 2,31

Si DIEU L’a délivré du CHÉOL, c’est d’abord en l’y plongeant. JÉSUS a connu la solitude de la mort, la solitude radicale, la solitude près de laquelle toute autre solitude du monde n’est qu’une approximation. JÉSUS a connu le délaissement total, la «déréliction».

L’angoisse de la solitude : l’homme porte l’ENFER en lui-même

Le drame de nos existences c’est que, tout au fond, l’homme est seul ; et, comme il ne peut pas supporter la solitude, il la dissimule, il la masque ; car, s’il est seul, il n’est pas fait pour être seul. Si DIEU est TRINITÉ, l'homme lui aussi est un être «avec». Et quand on biffe «avec», il faut presque biffer «être»

Devoir être avec les autres, et être seul, c’est une contradiction qui, quand elle est vécue, conduit à l’angoisse.

L’angoisse de la solitude dans cette vie (celle d’un enfant la nuit dans une forêt obscure, par exemple) peut nous donner une idée de ce qu’est la solitude de la mort, La peur engendrée par la solitude n’est pas la peur de quelque chose, c’est la peur tout court ; elle ne résulte pas d’une menace extérieure qu’on peut neutraliser ; il s’agit de notre existence même, de la contradiction de notre existence : la Solitude de celui qui est seul et qui n’est pas fait pour être seul.

L’angoisse de la solitude, ne peut être surmontée que par la présence d’un être aimant, la «main» de quelqu’un, la «voix» de quelqu’un, quelqu’un qui dit «tu».

Ici-bas, quelque soit notre situation ou notre âge, il y a toujours la possibilité d’une main, d’une voix, d’un «tu». Mais, s’il y a une solitude où aucune voix ne pénètre, que n’atteint aucune main, alors c’est l’angoisse absolue, l’angoisse de celui qui n’est pas fait pour être seul et qui est définitivement seul.

On retrouve souvent le thème de la solitude dans le théâtre et le cinéma contemporains (dans les films d'ANTONIONI, par exemple) ; les auteurs cherchent à démontrer que : toute rencontre, si belle soit-elle en apparence, est superficielle ; nul n’a accès à la profondeur d’autrui ; la communication vraie est impossible, elle ne fait qu’anesthésier la plaie inguérissable de la solitude; Et il y a là un pessimisme noir, Cela revient à dire que l’homme porte l’ENFER en lui-même, et qu’on s’accroche à n' importe quoi pour avoir l’illusion d’y échapper.


GRÂCE À LA MORT DU CHRIST, LA MORT N’EST PLUS L’ENFER

Quoi qu’il en soit de la solitude au cours de la vie, il y a une solitude inéluctable : celle de la mort. On meurt toujours seul. Et toute la peur du monde est la peur de cette solitude là. C’est pourquoi l’Ancien Testament n’avait qu’un mot pour la mort et pour l’ENFER : le mot «CHÉOL».

La mort c’est la solitude tout court. Donc la mort c’est l’ENFER. Or, nous croyons que JÉSUS-CHRIST est mort. Si l’ENFER est la solitude où l’Amour ne peut plus pénétrer, mais si JÉSUS-CHRIST est descendu aux ENFERS, s’Il a franchi la porte de l’ultime solitude, s’Il est entré dans l’abîme de l’absolue déréliction, il faut dire que là où aucune main, aucune voix, aucun «tu», ne pouvaient atteindre, il y a maintenant Lui, le CHRIST. L’ENFER, en tant qu’il était identique à la mort, est donc surmonté. La mort, gui auparavant était l’ENFER, n’est plus l’Enfer. Au coeur de la mort il y a la Vie, puisque JÉSUS c’est la Vie, Au coeur de la mort il y a «l’Amour, puisque JÉSUS c’est l’Amour, le «Toi», le «Tu» absolu qui ne peut jamais devenir un «Lui». Il est Celui qui parle, et à qui on parle.

Alors, désormais, l’ENFER est autre chose que la mort. C’est une deuxième mort : non plus la mort tout court, mais la mort éventuelle de ceux qui sont à tel point repliés sur eux-même dans l’égoïsme qu’ils ne peuvent plus s'ouvrir à l’Amour : une main tendue, ils ne la voient pas ; une voix, ils ne l’entendent pas ; un «tu» qui s’offre, ils le prennent pour un «lui», pour un étranger ; ils sont à la lettre étrangers à tout (les philosophes disent «aliénés»).


COMMENT LA DIFFÉRENCIATION ENTRE MORT ET ENFER APPARAÎT-ELLE DANS l'ÉCRITURE SAINTE ?

L’Ancien Testament avait pressenti qu’il y avait une différence entre mort et ENFER. Il n’avait qu’un seul mot pour les désigner, mais il multipliait Les images, les comparaisons, pour exprimer ce qu’est la mort d’un égoïste endurci. Par ces images, il jetait les bases de ce que l’Église définira dogmatiquement plus tard, au plan de la pensée réfléchie. C’est le passage de l’écriture imagée au dogme de l'Église que nous devons méditer : passage de l’image au dogme, Passage du dogme réfléchi à la réflexion théologique. On aboutit alors à la différenciation très nette que nous connaissons : la mort, le Ciel, le PURGATOIRE, l’ENFER. Le titre d’un ouvrage sur cette question pourrait être «De l’indifférenciation primitive à la différenciation de l'âge adulte».


IMAGES DE L’ANCIEN TESTAMENT

Seuls les ouvrages spécialisés peuvent faire un inventaire complet du «magasin» des images qui foisonnent dans l’Ancien Testament,
Pour notre part, retenons simplement quelques-unes de ces images, en choisissant celles qui, dans l’indifférenciation primitive, permettent de pressentir une différence :
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24 Alors YAHWEH fit pleuvoir sur SODOME et sur GOMORRHE du soufre et du feu d'auprès de YAHWEH, du ciel. GENÈSE 19,24

L’embrasement de SODOME et de GOMORRHE par une pluie de soufre et de feu..
Idée à retenir=}=}=} l’infécondité de la terre brûlée (on songe à la bombe atomique)

31 Et ils ont construit les hauts lieux de TOPHET Dans la vallée du fils de Hinnom, Pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, Ce que je n'avais point commandé Et qui ne m'était pas venu à la pensée.
32 C'est pourquoi voici que des jours viennent, dit Jéhovah, Où l'on ne dira plus TOPHET Ni VALLÉE DU FILS DE HINNOM, Mais VALLÉE DU MASSACRE, Et où l'on enterrera à TOPHETH, faute de place.
33 Et les cadavres de ce peuple serviront de pâture Aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre,
Sans qu'il y ait personne pour les chasser. JÉRÉMIE 7,31-33

La dévastation du site de TOPHET (VALLÉE DU MASSACRE)
Idées à retenir=}=}=} déchet, rebut, non-valeur ; et en plus emprisonnement..

11 Ton faste est descendu au SCHÉOL, avec le son de tes harpes ; sous toi sont répandus les vers, et la vermine est la couverture ! ISAIE 14,11
Le grouillement des vers qui rongent le cadavre.
Idée à retenir=}=}=}  la corruption.

33 Car TOPHETH est dès longtemps préparé; lui aussi est prêt pour le roi ; le Seigneur l'a fait large et profond ; il y a sur son bûcher du feu et du bois en abondance ; le souffle de Yahweh, comme un torrent de soufre, l'embrase. ISAÏE 30,33

Le souffle de YAHWEH comparé à un torrent de soufre.
Idée à retenir =}=}=} le feu.

Il faut souligner que cet ENFER n’est plus l’ENFER normal du CHÉOL c’est un ENFER qui vient de YAHWEH et qui est un châtiment. Peu à peu, pour les Hébreux, il devient certain que l’ Eternité du juste ne peut pas être la même que celle du pécheur : le CHÉOL traditionnel se divise, se différencie : vie éternelle pour les uns, horreur éternelle pour les autres.

L’idée essentielle sous-jacente à tout cela est celle de stérilité, de rebut, de corruption C’est l’idée de l’exclusion de la vie avec DIEU, c’est l’idée d’une Vie sans DIEU, d’une vie loin de DIEU. On ne peut pas encore parler dans l’Ancien Testament d’une vie en DIEU, d’une participation à la Vie de DIEU, mais on peut déjà parler d’une vie avec DIEU.


TEXTES DU NOUVEAU TESTAMENT

L’Évangile reprend à son compte la plupart des idées de l’Ancien Testament. JÉSUS parle : du feu qui ne s’éteint pas, des vers rongeurs, des ténèbres extérieures. Et ce qui fait la gravité des affirmations de JÉSUS c’est qu’elles sont formulées par Celui qui a le pouvoir de jeter en ENFER. JÉSUS ne parle pas seulement de l’ENFER comme d’une réalité menaçante : Il annonce qu’Il enverra Lui-même dans la fournaise les fauteurs d’iniquité.
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49 Ainsi en sera-t-il à la consommation du siècle : les anges sortiront et sépareront les méchants d'avec les justes,
50 et ils les jetteront dans la fournaise du feu; c'est là qu'il y aura les pleurs et le grincement de dents. MATTH. 13,49 et 50
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Parabole du filet - les pêcheurs ayant tiré leur filet sur la grève, recueillent le bon poisson et rejettent le mauvais.

JÉSUS prononce lui-même la malédiction.
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41 Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche : «Allez-vous-en loin de moi, les maudits, au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges». MÂTTH. 25,41
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Le Jugement.
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12 Mais il répondit : «En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas» MATTH. 25,12
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Parabole des dix vierges.
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30 Et ce serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres extérieures : là il y aura les pleurs et le grincement de dents. MATTH. 25,30
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Parabole des talents.

Vous ne m’accuserez pas de choisir parmi les textes : le chrétien doit travailler à lire correctement. la BIBLE, mais il ne lui est pas permis de composer des morceaux choisis en laissant tomber ce qui le gêne.


COMMENT CONCILIER LE DOGME DE L’ENFER AVEC L’ESPÉRANCE DE L’UNIVERSEL SALUT ?

REMARQUE PRÉLIMINAIRE
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L’essentiel, je le répète une fois de plus au risque de rabâcher, c’est la Révélation d’un DIEU qui n’est qu’Amour. Mais il ne faut pas se flatter trop vite de savoir ce que c’est que l’Amour, quand il est vécu par l'Être Infini. Il faut toute une vie, et une vie riche d’expérience, pour savoir un peu ce qu’est l’Amour, et ce qu’il implique. Qu’il soit bien entendu que : s’il arrivait qu’un point quelconque de la doctrine apparaisse comme sans lien avec l’Amour, on serait en droit de le rejeter, Toute la réflexion théologique consiste à prendre conscience de la liaison logique entre l’Amour et chaque point de la doctrine.

Nous ne savons pas s’il y a des damnés ; nous espérons qu’il n’y en a pas

A première vue, si DIEU est Amour, l'ENFER devrait être impossible. Être chrétien, c’est croire au CHRIST, c’est espérer qu’il sera impossible que l’ENFER existe pour les hommes. Si quelqu’un dit que l’ENFER existe, il se flatte d’avoir un renseignement que les chrétiens n’ont pas. L’ENFER n’existe pas comme un volcan existe à la Martinique ou à la Guade loupe ; l’ENFER n’est pas un lieu situé quelque part ; l’ENFER est un état, l’état de quelqu’un, une situation, la situation de quelqu’un. S’il y a équivoque là-dessus, au lieu de dire «ENFER», disons «damnation» état de damnation. Il n’y a pas d’ENFER indépendamment de l’état de damnation. Or, nous ne pouvons pas savoir s il y a des damnés, et nous ne pouvons pas ne pas espérer qu’il n’y en aura pas. Je prie (et j’espère que vous priez aussi) pour tous les hommes sans exception, y compris JUDAS, y compris HITLER, y compris STALINE. Nous espérons leur salut, à moins, que vous ayez inventé une prière : «Mon DIEU, je te prie pour tous les hommes, à l’exception de..»

Quand vous priez, vous espérez le salut de tous les hommes, car ce qui est premier pour les chrétiens c’est : la foi en un DIEU-AMOUR, et l’espérance de l’universel salut.

Mais l’Amour offert par DIEU peut être librement refusé par l’homme

Notre foi et notre espérance impliquent que l’Amour dont les hommes sont aimés soit un Amour sérieux (autre chose qu’un amour d’enfant de choeur), un Amour qui n’abolisse pas la Liberté humaine. Puis-je dire que je vous aime si je vous manipule pour vous contraindre à m’aimer ?

«Aimer c’est promettre, et se promettre, de ne jamais employer à l'égard. de l’être aimé les moyens de la puissance» JEAN LACROIX.

Refuser toute «puissance» c’est s’exposer à l’incompréhension, à l’infidélité. Dans l’amour humain, il y a toujours de multiples «puissances», qu’on utilise plus ou moins, depuis la séduction jusqu’à la violence. En DIEU, rien de tout cela. En Lui, l’Amour s’interdit tout usage de la puissance. Son Amour est vraiment donné. Cela implique que ce soit un Amour accueilli. Mais qui peut garantir que cet Amour offert ne sera jamais un Amour librement refusé ? S’il y avait une telle garantie, il n’y aurait plus d’Amour.

En réalité, le refus de l’Amour est quelque chose d’effarant. C’est à la limite du pensable ; ce n’est pensable que comme une «limite», au sens mathématique du mot. Mais ce qui est au-delà du pensable c’est que DIEU puisse cesser d’aimer, Il n’y a pas de mal-aimés de DIEU. Seulement la Liberté de l’homme est telle que l’Amour inconditionnellement offert peut se voir inconditionnellement refusé. En estimant qu’ il est impossible que l’homme arrive à ce refus, vous diminuez l’homme, vous le réduisez à une marionnette, vous figez sa liberté, vous la pétrifiez.

L’éventualité de la damnation est inscrite dans la structure de la Liberté

Quand on croit à la liberté de l’homme, à sa grandeur, on croit aussi que l’éventualité de la damnation est inscrite comme refus inconditionnel d’Amour dans la structure même de la liberté. Or, la foi de l’Église, c’est :

. la grandeur et la sainteté de DIEU
. la pureté de l’Amour de DIEU qui s’interdit l’usage de quelque puissance que ce soit ;
. la liberté de l’homme, la grandeur de la liberté de l’homme.
Tout cela implique que la damnation est inscrite au plus intime de l’homme comme éventualité réelle. Voilà du moins comment je réfléchis, et comment je vous invite a réfléchir.


DIEU N’A-T-IL PAS, LUI AUSSI, SON ENFER ?

DIEU s’interdit d’obtenir par la puissance la réciprocité de l’Amour

Écoutons un croyant et un incroyant

. pour KIERKEGAARD, il y a péché contre l’Esprit (péché porté à Sa suprême puissance) quand l’homme décide d’anéantir pour lui l’Amour même de DIEU, à la façon de celui qui, s’abstenant de respirer, anéantirait pour lui l’oxygène de l’air, La damnation est ainsi la décision de nier le fait que je tiens de l’Amour mon existence, en supposant bien sûr que cette décision engage le fond de moi-même (car on ne commet pas le péché mortel comme on marche dans une flaque d’eau).

. pour NIETZSCHE, si on se réfère à «Ainsi parlait Zarathoustra», DIEU même a son ENFER : c’est l’Amour qu’Il a pour les hommes. (Mais, aussi bien, comment a-t-Il pu s’amouracher des hommes ?).

Ces deux citations font mieux ressortir qu’il faut choisir

. ou bien un DIEU sans Amour, une idole, qui nous manipule et use de puissance et alors il n’y a aucune éventualité d’ENFER, ni pour Lui, ni pour nous
. ou bien un DIEU-AMOUR, un DIEU qui est la pureté de l’Amour, qui respecte notre Liberté, et qui s’interdit coûte que coûte d’obtenir par la puissance la réciprocité de l’Amour : alors l’éventualité de l’ENFER existe pour Lui comme pour nous.

L’intelligence hésite. Elle est désarmée. Mais pourquoi ne pensons-nous qu’à nous, et si peu à DIEU ? (Cf mon livre sur «La Souffrance de Dieu»). Il faut espérer pas seulement pour les hommes mais aussi pour DIEU. Et, si cette idée vous paraît étrange, je m’abriterai derrière l’opinion du Père Gustave MARTELET :

«S’il y a en DIEU un contrecoup de l’existence de l’ENFER, c’est un contre-coup de douleur, et non pas de complaisance et de ratification de la souffrance».

Mais DIEU souffre devant une liberté qui se ferme à son Amour

DIEU se trouve marqué à jamais au fer rouge dans sa Chair par le refus auquel se heurte son Amour ; cette marque a la forme qu’ on devine : c’est la forme de la CROIX.

C’est dans une telle lumière qu’il faut lire les textes de l’Évangile


Quand l’Évangile semble dire que DIEU prend à son compte la damnation des hommes, que c’est Lui qui châtie, cela veut dire que : DIEU ne peut rien, sinon souffrir, devant une liberté qui se ferme à son Amour ; cela veut dire que l’acte créateur, qui est éternel, ne peut pas ne pas inclure cette éventualité : quand DIEU crée, Il court ce risque, et pour Lui, et pour nous, L’éventualité de l’ENFER est incluse dans la Création,


CONCLUSION

Le dogme de l’ENFER enseigne une attitude d’âme :

l’espérance en forme de prière, On dépasse ainsi la tension existant entre la foi dans l’éventualité de l’ENFER et l’espérance du salut universel. Si l’ENFER était une certitude, il n’y aurait pas lieu de prier.
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La descente du CHRIST aux ENFERS est un article du CREDO. L’éventualité de l’ENFER n’est pas un article du CREDO. Pourquoi ? parce que tous les articles du CREDO sont commandés par la formule initiale : «CREDO in» (je crois en...) suivie obligatoirement d’un nom de Personne DIEU LE PÈRE, DIEU LE FILs, DIEU SAINT-ESPRIT. Croire en l’ENFER n’aurait aucun sens, Je crois que l’ENFER est une éventualité. Je crois en DIEU, dont l’Amour ne peut rien, sinon souffrir, contre l’éventualité d’un refus inconditionnel.

L’ENFER n’est pas un article du CREDO, Le péché non plus. Si notre vocation n' était pas de partager la Vie divine, l’éventualité de l’ENFER n’aurait aucun sens.

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EUXIÈME PARTIE

LE PURGATOIRE

La profondeur d’un abîme est proportionnelle à la hauteur de la montagne. Si notre vocation n’était pas de devenir nous-mêmes des Dieux, il n’y aurait pas d’ENFER, et il n’y aurait pas non plus de PURGATOIRE.

N'allez pas parler du PURGATOIRE avant de vous être assuré que celui à qui vous vous adressez a bien compris, au préalable, que nous sommes sur terre pour partager la Vie même de DIEU.


L'ÉGOÏSME INCONCILIABLE AVEC L'AMOUR


LA DOCTRINE DU PURGATOIRE EST FONDÉE SUR CECI :

Pour être unis à DIEU clans une communauté de vie, il faut être nous-mêmes tout-amour, comme Il est Lui-même tout-Amour. Pas un grain, pas un atome d'égoïsme ne peut entrer en DIEU, Seul l’Amour peut être assimilé par l’Amour, L’égoïsme c’est le contraire de DIEU, l’opposition à DIEU.

Qui donc oserait penser qu’à l’heure de sa mort il est constitué en l’état de parfait Amour ? - La VIERGE MARIE exceptée, c’est impossible.

Aucune créature ne peut produire ici-bas un seul acte dépouillé de tout retour égoïste sur soi, Ce résidu égoïste doit être consumé : la participation à DIEU tel qu’Il est en Lui-même suppose que le résidu d’égoïsme qui subsiste en nous soit consumé ; pour que l’Amour. soit consommé en Béatitude, il faut que l’égoïsme soit consumé en repentir purifiant.

L’égoïsme, ce ne sont pas seulement nos actes explicites contre l’Amour, c'est aussi cette température continuelle de repliement sur soi qui est immanente à tous nos actes, même les plus généreux.


LA SOUFFRANCE PURIFICATRICE

Une purification qui atteint le fond de l’être ne peut pas ne pas être douloureuse. Il faut en effet être complètement arraché à soi.

pour être complètement donné donné à DIEU. L’arrachement à soi c’est la souffrance même. La souffrance du temps présent commence cette purification. Et, si la souffrance n’avait pas cette signification, elle serait un non-sens et un scandale. Mais la souffrance du temps présent doit être achevée au-delà de la mort, d’une manière mystérieuse sur laquelle l’Église est très discrète, sauf pour dire qu’elle postule un supplément de purification.

La TRADITION compare à un «feu» cette souffrance de la purification. Notons que c’est le même «feu»
. qui damne en ENFER,
. qui purifie au PURGATOIRE,
. et qui béatifie au CIEL.

C’est nous qui sommes différents devant l’Amour infini et immuable, devant ce feu qui est toujours le même : c’est nous qui sommes ou bien damnés, ou bien purifiés, ou bien bienheureux.


JOIE DE LA PURIFICATION

Le PURGATOIRE n’est donc pas une souffrance imposée, mais une souffrance volontairement acceptée. Quand on est en présence de la Sainteté de DIEU, on est horrifié par ce qu’on est. Ce repentir c’est une intensité d’Amour qui voudrait compenser la médiocrité du passé. Le repentir naît spontanément dans l’homme à mesure que la Lumière qui l’envahit le met en face de ce qu’il est : c’est donc une souffrance volontaire à laquelle on ne voudrait échapper Pour rien au monde, et qui est en même temps une joie.

Dans son admirable «Traité du Purgatoire», récemment réédité avec un commentaire de GEORGES IZARD, CATHERINE DE GÊNES (à ne pas confondre avec CATHERINE DE SIENNE) a écrit :

«Rien, sinon la Béatitude céleste, n’est comparable à la joie du PURGATOIRE».

Plus on est brûlé par le feu de l’Amour purificateur, plus on se voit redevenir pur, et donc capable d’entrer en DIEU (comparez cette purification à l’action d’un papier de verre sur une barre de fer couverte de rouille).

Quand on est mis en présence de l’Amour, on ne peut que désirer aimer et la souffrance est de constater qu’on n’en est pas capable complètement, parce qu’on est replié sur soi.


L'HEURE DE VÉRITÉ

Il y a ici-bas en nous un début de PURGATOIRE : éprouver la souffrance, noble entre toutes, de constater que, quand nous disons à l'être aimé que nous l’aimons, ce n’est pas vrai, parce que nous nous aimons nous-mêmes davantage. En disant : «je t’aime», on n’est jamais totalement sincère. Trop souvent l’autre est un moyen privilégié de complaisance en soi. Le PURGATOIRE c’est cette souffrance là, intensifiée par la Lumière divine, qui révèle la pureté de l’Amour de DIEU, et la part énorme d’égoïsme qu’il y a dans le bilan de notre vie. Le PURGATOIRE, c’est, à la lettre, l’heure de vérité.

«Tout ce qui est encore à soi est du domaine du PURGATOIRE» FÉNELON.

Le PURGATOIRE brûle toute propriété, et avant tout la propriété de soi-même. Tant qu'on est à soi, et non pas tout entier à l’autre, il y a quelque chose à brûler.

Ce bilan de notre vie, qui nous met à nu, c’est ce qu’on appelle aussi le «jugement particulier». C’est une seule et même chose de voir clair en soi, de souffrir de cette clarté, et de jouir immensément de la diminution progressive de l’obstacle qui empêche d’être pleinement à Dieu.

C’est pourquoi, dans «La maison fermée», CLAUDEL fait dire aux Âmes du PURGATOIRE :

«Priez pour nous, non pas pour que notre souffrance diminue, mais pour que notre souffrance augmente, et que finisse enfin en nous le mal de cette résistance détestée». PAUL CLAUDEL

Le PURGATOIRE est une totale présence à soi, une parfaite connaissance de soi par soi, une parfaite vision de soi par soi, et c'est en même temps une crucifixion de soi par soi.
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Tout cela nous jette en DIEU pour l’éternité.


LE PURGATOIRE «CONDITION» DE LA BÉATITUDE

Étant donné l’imperfection de notre langage, nous traduisons trop souvent en termes quantitatifs ce qui est qualitatif. Quand on devrait parler d'intensité, on parle de durée, de «temps» passé au PURGATOIRE. Pourquoi ? parce qu'à des époques moins critiques c’était le seul moyen d’être compris de la multitude, Mais cette représentation temporelle n’est qu’un symbole. C’est une transposition grossière de ce qu’il est impossible d’exprimer en termes adéquats.
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Seulement prenons garde : on ne peut pas s’arrêter en chemin, il faut aller au bout de la critique, et on ne pourra plus dire que la PURGATOIRE est après la mort, et la Béatitude après le PURGATOIRE ; car, à parler en rigueur, quand on sort de la vie terrestre, il n’y a pas d’«après», Si on se pique de philosophie, il faut dire la mort est la condition du PURGATOIRE, le PURGATOIRE est la condition de la Béatitude,


REMARQUES

1. C’est l’usage immémorial de prier pour les morts qui a engendré la doctrine du PURGATOIRE, et non l’inverse. dans l’Église, la vie précède toujours la doctrine.

2. Soyons prudents et rigoureux dans notre manière de parler de ces mystères. Ce n est pas le moment d’accumuler les obstacles sur le chemin de la foi, souvent si difficile pour nos contemporains.


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NNEXE

QUESTIONS POSÉES A L'ISSUE DE LA SÉANCE DU SOIR


PREMIÈRE QUESTION

Que faut-il penser de la dévotion aux âmes du PURGATOIRE ?

RÉPONSE :

Beaucoup de bien. C’est un aspect de la COMMUNION DES SAINTS. Nous exprimons dans la foi notre solidarité avec ceux qui sont morts.


DEUXIÈME QUESTION

Que peuvent les prières des vivants pour le destin des défunts ?

RÉPONSE :

Au-delà de la mort, l’Église postule la nécessité d’un supplément de purification personne n’a été suffisamment purifié durant sa vie terrestre pour être de plain-pied avec la vie éternelle (une seule exception =}=}=} la VIERGE MARIE). Étant donné notre langage nous exprimons notre foi et notre amitié en offrant des prières pour les morts : nous laissons le reste à la Miséricorde de DIEU.


TROISIÈME QUESTION

Que penser de l’usage de faire dire des Messes pour les défunts ?

RÉPONSE :

Toute messe est pour l’Univers entier, et non pas pour telle ou telle personne. Mais il est bien permis de nommer telle ou telle personne chère au cours d’une messe dite pour l’univers entier, Ce qui importe c’est de croire à la COMMUNION DES SAINTS, Prier pour quelqu’un qu’on aime c’est la plus haute forme de l'amitié, c’est la Communion en DIEU.

Si, comme vous semblez le dire, il faut être intelligent pour être ne doit-on pas se réjouir d’être «pauvre en esprit» ?

Attention d’abord à ne pas faire de contre-sens sur le mot «pauvre» des BÉATITUDES. Mais attention surtout à la définition de l’intelligence. Il est très difficile de savoir ce que c’est qu’être «iintelligent». L’intelligence ne va de pair ni avec l’érudition ni avec la culture. Il y a des gens très simples qui sont extrêmement intelligents, qui savent très bien ce qu’ils font, et qui sont par conséquent parfaitement capables de s’enfermer dans un égoïsme entêté ... mais nous ne sommes pas juges, Alors, ne vous réjouissez pas trop vite d'être «pauvre» en esprit car il se pourrait que vous soyez beaucoup plus intelligent que vous le croyez.


QUATRIÈME QUESTION

Parle-t-on encore des «INDULGENCES» ? Que signifiaient ces «jours» d’indulgences d’autrefois ?

RÉPONSE :

On en parle de moins en moins. Ce n’est pas quelque chose d’essentiel dès que vous entrez dans le domaine de la comptabilité, vous ne savez pas où vous allez, Quand on a devant soi, avec l’EUCHARISTIE, une source qui coule à flot, pourquoi courir partout pour l’appât de quelques filets d’eau ?


CINQUIÈME QUESTION

Comment interpreter les paroles de l’Evangile :

a) «Il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus» MATTH. 22,14 ?

b) «Il est plus aisé pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille que pour un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu» MATTH. 19,24 ?

RÉPONSE :

a) La première de ces citations se rapporte à la participation des Juifs à l’apostolat chrétien : peu renoncent au pharisaïsme pour marcher à la suite de JÉSUS.

b) Dans la seconde citation, la «richesse» visée par JÉSUS c'est le péché mortel. En effet, la pauvreté est l’attribut essentiel de l’Amour. Aimer c’est vouloir «que l’autre soit», c’est s’effacer devant l’autre. Le «riche» ce n’est pas celui qui a des billets dans son coffre-fort, c’est le damné (il peut cependant y avoir un lien =}=}=} cf.MATIH. 6,24 «Nul ne peut servir deux maîtres». La pauvreté qui est au coeur de l’Evangile, celle de la première BÉATITUDE, se caractérise par une âme de pauvre, c’est-à-dire une âme d’accueil. Si nous sommes pleins de nous-mêmes, nous ne pouvons pas accueillir DIEU.

On retrouve cette idée dans deux vers de la COMTESSE DE NOAILLES, où, faisant allusion à son origine grecque, elle dit :

«Le lumineux climat d’où sont venus mes pères. Ne me préparait pas à m’approcher de Vous» COMTESSE DE NOAILLES


SIXIÈME QUESTION

Dans une vision, SAINTE THÉRÈSE D'AVILA n’a-t-elle pas eu le spectacle des âmes tombant en ENFER comme des flocons de neige ?

RÉPONSE :

Cela n’a rien à voir avec la RÉVÉLATION. L’Eglise ne s’appuie Jamais sur des révélations privées.


SEPTIÈME QUESTION

Que répondre à nos frères protestants quand ils prétendent que seront damnés tons ceux qui ne se convertiront pas pendant leur vie terrestre ?

RÉPONSE :

Qu’entendez-vous par «conversion» ? Nous ne sommes pas juges. On ne commet pas le péché mortel comme on bute sur un trottoir ou comme on marche dans une flaque d’eau : il faut une décision qui m’engage tout entier, qui m’enferme complètement dans mon égoïsme. DIEU seul est juge.


HUITIÈME QUESTION

S’il y a un «jugement particulier», et si le PURGATOIRE est la condition de la BÉATITUDE, pourquoi y aurait-il ensuite un «jugement dernier» ?

RÉPONSE :

La distinction entre le jugement particulier et le jugement dernier est une manière de faire comprendre la différence entre la BÉATITUDE individuelle et la BÉATITUDE de l’humanité tout entière rassemblée dans la gloire divine. A la mort, on commence tout de suite à ressusciter, mais la résurrection n’est complète qu’à la fin des temps, car j’ai besoin de vous tous pour être «moi» : aucun de mes frères ne peut me faire défaut.


NEUVIÈME QUESTION

L’oeuvre de purification de JÉSUS-CHRIST aurait-elle été insuffisante, puisque le PURGATOIRE est nécessaire ?

RÉPONSE :

N’imaginez-pas que le CHRIST nous remplace. Qu’est-ce que ce serait que ce monde où le CHRIST ferait les choses à notre place ? JÉSUS-CHRIST meurt pour que nous soyons pardonnés, mais à condition que nous fassions ce qu’il faut pour être pardonnés. Une des illusions les plus fortes chez les chrétiens est de croire que lé CHRIST peut écrire l’histoire à notre place. DIEU veut que nous soyons adultes, que nous prenions la responsabilité de nos actes, que nous les assumions en toute liberté. La liberté ne consiste pas à faire ce qu’on veut mais à vouloir ce qu’on fait ; vous êtes créateurs, et non répétiteurs ; la TRADITION ne doit pas empêcher mais guider la créativité.


DIXIÈME QUESTION

Où trouve-t-on dans la Bible le dogme du PURGATOIRE ?

RÉPONSE :

L’affirmation dogmatique est plus faible pour le PURGATOIRE que pour l’ENFER, Mais, si le PURGATOIRE n'existait pas, il faudrait l’inventer pour répondre au besoin de purification,

ONZIÈME QUESTION

Faut-il suivre SAINT PAUL quand il dit que la foi seule nous sauve
1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par Notre-Seigneur Jésus-Christ ROMAINS 5,1

RÉPONSE :

C’est une question difficile qui est du ressort des théologiens, Certains groupes de travail oecuméniques s’en préoccupent.

DOUZIÈME QUESTION

Si l’ENFER n’est qu’une «éventualité», pourquoi le CHRIST dit-Il qu’il y aura peu l’élus ?

RÉPONSE :

Il ne s’agit pas d’une élection à la Béatitude éternelle. voir ci-dessus réponse à la 6e question)


TREIZIÈME QUESTION

Comment passe-t-on du PURGATOIRE à la Béatitude ?
RÉPONSE :

Le PURGATOIRE est l’approche de DIEU (cf. livre du Père BRUCKBERGER : «Là valeur humaine du Saint»). Le feu qui doit nous béatifier commence par nous purifier ; il brûle en nous ce qui est scories, et ensuite il nous embrase, Aucune représentation n’est cependant pleinement adéquate.


QUATORZIÈME QUESTION

Comment rester en communion avec ceux qui nous ont précédé sur terre ?
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RÉPONSE :

En vivant notre vie, et en faisant notre tâche, car, à ce moment- là, vous êtes en DIEU, et vos défunts aussi,

QUINZIÈME QUESTION

Parlez-nous des «limbes».

RÉPONSE :

Il n’y a pas de limbes, C’est un «expédient théologique» du Moyen-Âge.

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